La maladie hémorragique virale du lapin (aussi appelée Viral Hemorragic Disease ou VHD) est hautement contagieuse, mortelle et à ce jour incurable. Due à un virus, elle est historiquement apparue sur des lapins d’élevage en Chine.
La transmission du virus se fait par contact entre lapins malades, via du sang ou des excréments. Des fourrages contaminés ou des insectes piqueurs peuvent également propager la maladie.
Cette pathologie cause une hépatite fulgurante, mortelle dans la grande majorité des cas. Seuls les jeunes lapereaux de moins de 2 mois sont résistants au virus. Le lapin contaminé cesse de se nourrir, est abattu, peut montrer des difficultés respiratoires et un saignement du nez. La mort est généralement très rapide (24 à 72 heures) et les saignements peuvent être très importants.
Il n’existe aucun traitement à la maladie, seuls des soins de support peuvent être entrepris. Cependant les dommages au foie peuvent être irrécupérables. Les quelques lapins survivants au virus en seront porteurs à vie, pouvant ainsi propager le virus dans leur environnement. Dans le cas des collectivités, une euthanasie des lapins malades et une mise en quarantaine des autres individus à leur contact est vivement conseillée.
L’unique moyen de prévention repose sur l’administration de vaccins, disponibles en France et efficaces.
Le virus ayant récemment muté (apparition d’une nouvelle forme non neutralisée par le premier vaccin existant), deux vaccins sont à ce jour utilisés :
- Un vaccin contre la souche « ancienne », couplée à une protection contre la myxomatose (autre maladie virale importante chez le lapin)
- Un vaccin couplant une protection contre la « nouvelle » souche et l’« ancienne »
Il est vivement conseillé de vacciner vos compagnons par ces deux injections dès le plus jeune âge, à raison d’une injection de rappel tous les ans pour chaque vaccin.