L’hypocalcémie est une maladie plurifactorielle fréquente chez les perroquets et notamment chez les Gris du Gabon. Il s’agit d’un manque de calcium dans le sang pouvant apparaitre de manière aiguë ou chronique. Si la cause peut rester indéterminée dans certains cas, cette maladie est le plus souvent secondaire à une carence en calcium qui peut être d’origine :

Le calcium est nécessaire au bon fonctionnement des muscles, des nerfs et du cerveau ce qui explique que les principaux symptômes de cette maladie soit avant tout neurologiques avec notamment des chutes, un état de faiblesse généralisé, une difficulté de préhension au niveau des pattes et/ou de déplacement et dans les cas les plus sévères, des crises convulsives.

Le diagnostic de l’hypocalcémie passe avant tout par une analyse sanguine permettant de mesurer le taux de calcium présent dans le sang. Si ce taux est diminué par rapport aux taux habituellement rencontrés chez des oiseaux non malades de la même espèce, le diagnostic d’hypocalcémie est alors évident. Des radiographies peuvent également être utiles dans le cas des individus femelles afin d’en évaluer le statut reproducteur. En effet, en période d’activité reproductrice consommatrice de calcium, les os des oiseaux deviennent plus minéralisés que d’ordinaire. Parfois la présence d’œufs en formation peut également être observée.

Dans un premier temps, le traitement repose sur une administration de calcium par voie injectable avant de prendre le relai par une supplémentation dans l’alimentation ou l’eau de boisson le temps de mettre en place un régime alimentaire adapté. Une supplémentation en Vitamine D et en magnésium permet également d’optimiser l’absorption du calcium. Il est également possible de fournir à l’oiseau une supplémentation en UV à l’aide d’une lampe comme pour les reptiles afin de stimuler la production de vitamine D bien que l’intérêt de cette mesure n’ait pas encore été démontrée à ce jour. Enfin, dans le cas de troubles de la reproduction, il est possible de stériliser chimiquement l’oiseau à l’aide d’un implant hormonal afin de supprimer l’activité reproductrice durant la convalescence en complément de mesures environnementales.

Le pronostic de guérison est bon dans la plupart des cas si le traitement a pu être administré de manière suffisamment précoce. Il est cependant à noter que certains individus ne répondent pas à l’administration de calcium qui reste sans effet. Les récidives sont fréquentes tant que l’origine du problème n’a pas été résolue.