L’élongation du bec chez les oiseaux (et plus particulièrement chez les perroquet) est le plus souvent un problème secondaire dont il convient de déterminé la cause. Bien que souvent incriminé, un défaut d’usure (manque de surface abrasive) n’est que très rarement à l’origine de ce problème et une cause pathologique est donc le plus souvent à l’œuvre. Dans les cas les plus sévères, cette anomalie peut empêcher l’oiseau de se nourrir voire provoquer l’apparition de plaies.
Les causes possibles d’élongation du bec regroupent des origines :
- Traumatique lors de fracture ou déformation du bec durant le jeune âge avec altération des tissu (matrice) à l’origine de la production de la couche dure (kératine) du bec
- Métabolique avec notamment des maladie du foie ne permettant plus la production d’une kératine de bonne qualité ou des carence alimentaire (hypovitaminose A, hypovitaminose D3, hypocalcémie, carence en vitamine B8)
- Infectieuse avec des agents pathogène ciblant spécifiquement le bec (parasitaire avec la gale du bec ou virale avec la maladie du bec et des plumes)
Des examens complémentaires sont le plus souvent nécessaires afin de déterminer la cause primaire du problème avec notamment :
- Des radiographies pour évaluer la présence de fracture ou déformation de la matrice du bec
- Un bilan sanguin pour investiguer le bon fonctionnement du foie
- Des test de dépistage (PCR ou calque cutané) pour les maladies infectieuses
Le tout doit être associé à un passage en revu de l’alimentation fournie à l’oiseau.
Le traitement consiste primairement en la taille du bec (le plus souvent sous anesthésie général) afin de rétablir la forme naturelle du bec. Le traitement de la cause est également nécessaire si celle-ci est identifiée (chirurgie ou pose d’une résine en cas de traumatisme ou déformation, antiparasitaire, complémentation vitaminique, traitement de support hépatique, transition alimentaire vers une alimentation adaptée et équilibrée).