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Chez le chat, il existe un système de groupes sanguins qui rappelle celui de l’homme. Il comporte trois groupes : A, B et AB. Parallèlement, des anticorps naturels sont présents. Ce premier système a été décrit en 1962.
Des travaux plus récents ont mis évidence un autre antigène (Mik). Les chats dépourvus de cet antigène produiraient naturellement des anticorps (anti-Mik) qui pourraient être à l’origine d’une réaction d’hémolyse aiguë en cas de transfusion incompatible. Il existe encore très peu d’information sur ce système.
La transmission des groupes sanguins est génétique. Les chats de groupe A peuvent être hétérozygotes, ceux de groupe B sont homozygotes.
La transmission des groupes A et B se fait selon le mode autosomal par des gènes codant pour le groupe A et B. Il existerait un troisième allèle AB tel que A > AB > B.
Lors de mise-bas, les anticorps sont transmis par la mère aux chatons via le colostrum dans les 16 heures qui suivent la naissance et les chatons pourront développer des anticorps à l’âge de quelques semaines.
Le groupe A est le groupe le plus représenté dans la population féline mondiale. Aux USA, 99% des chats domestiques sont du groupe A.
Chez le Siamois, il n’a pas été mis en évidence de chat du groupe B.
Mais attention, il existe de grandes différences de prévalence selon les races et les régions géographiques.
A ce jour, aucune étude récente n’est disponible en France sur la prévalence des groupes sanguins en fonction des races, en dehors du Chartreux. Des travaux remontant à 1962 on mis en évidence, chez le chat domestique français (dit européen) : 85 % de A, 15 % de B.
Des données sont disponibles dans certains pays et pour certaines races : Abyssin, American shorthair, Birman, British shorthair, Burmese, Chat des forêts norvégiennes, Himalayen, Persan, Scottish fold, Rex Cornish, Rex devon, Siamois, Somali, Sphynx, Tonkinois.
La présence d’anticorps naturels explique pourquoi il faut toujours vérifier la compatibilité sanguine en cas de transfusion chez le chat. En effet, si par exemple un chat de groupe B, possédant des anticorps naturels contre le groupe A, est transfusé avec du sang de groupe A, une réaction d’hémolyse aiguë va détruire brutalement les globules rouges apportés.
De la même façon, les anticorps naturels peuvent provoquer une hémolyse (encore appelée érythroclyse) néonatale chez certains chatons.
Ce phénomène apparaît essentiellement chez des chatons de groupe A lorsque la mère est de groupe B. Lors de l’allaitement, les anticorps anti-A contenus dans le colostrum de la mère passent dans la circulation sanguine du chaton de groupe A et détruisent ses globules rouges.