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Les diverticules arachnoïdiens sont aussi appelés adhérences lepto-méningées, kystes ou pseudokystes arachnoïdiens.
Leur origine et leur pathogénie restent encore controversées. Une origine congénitale et/ou héréditaire est évoquée, notamment parce qu’ils peuvent être rencontrés chez des chiens jeunes (moins de 1 an), parfois d’une même portée ou avec des liens génétiques. D’autres suspectent une origine acquise, secondaire à des micro-traumatismes favorisés par diverses malformations vertébrales. Les signes cliniques peuvent alors apparaitre de manière précoce ou bien plus tardive à l’âge adulte.
Le diverticule arachnoïdien peut être responsable de compressions plus ou moins importantes de la moelle épinière, expliquant ainsi l’apparition d’un certain nombre de troubles nerveux. Des anomalies inflammatoires de l’arachnoïde (méninge) pourraient aussi perturber la circulation du liquide cérébro-spinal et provoquer la formation du diverticule.
L’atteinte peut se situer au niveau cervical (54%), en particulier les 2° et 3° vertèbres cervicales ou au niveau thoraco-lombaire (46%).
Certaines races sont considérées comme sur-représentées : Carlin, Rottweiler.
Une prédisposition est également rapportée chez : Bouledogue français, Dogue de Bordeaux, Rhodesian Ridgeback, Shih Tzu, Teckel.
Les mâles sont plus touchés que les femelles.
Dans 50% des cas, les signes cliniques apparaissent avant 1 an.
On observe des lésions de la face dorsale des pattes, secondaires aux troubles de la démarche. Il s’agit de troubles de la proprioception, responsables d’une ataxie : démarche ébrieuse, difficultés à monter ou descendre les marches, … Une parésie s’installe un peu plus tard.
Parfois une incontinence urinaire et fécale est observée.
Sans traitement, les signes cliniques s’aggravent plus ou moins rapidement, jusqu’à la perte d’autonomie.
Un (jeune) chien présentant des lésions de la face dorsale des pattes, des troubles de la démarche qui s’aggravent progressivement, sans signes généraux, sans altération de la vigilance et le plus souvent sans douleur est potentiellement suspect.
Un examen nerveux approfondi est alors indispensable, en particulier pour faire un diagnostic différentiel avec d’autres affections telles que : malformations vertébrales, hernie discale , myélopathie dégénérative, méningomyélite, …
Des examens complémentaires sont nécessaires, pour confirmer la suspicion clinique. Le myéloscanner est très intéressant mais ne permet pas d’évaluer l’intégrité de la moelle épinière.
L’IRM est l’examen de choix car il permet de mieux évaluer la lésion, de mieux préparer une éventuelle chirurgie et d’apprécier la moelle épinière.
La première étape, destinée à éviter une aggravation, est la mise au repos strict avec interdiction des jeux, courses, sauts ou encore des escaliers.
Le traitement médical reposant sur l’administration de corticoïdes donne des résultats incertains et très variables.
A l’heure actuelle, le traitement le plus efficace des diverticules arachnoïdiens est le traitement chirurgical. De nombreuses techniques sont décrites comme une durectomie ou une marsupialisation du diverticule. Il n’y a pas actuellement de différence significative entre ces techniques.
Le traitement chirurgical est nécessaire pour stopper l’évolution progressive et inexorable de l’affection.
Le résultat dépend de plusieurs paramètres : précocité du diagnostic et de la chirurgie, gravité de la lésion, …
Une amélioration clinique post-opératoire de la locomotion est observée dans 75% à 88% des cas.
Une dégradation, malgré la chirurgie, est rapportée dans 13 à 16% des cas.
Bismuth C, Ferrand FX, Millet M, Buttin P, Fau D, Cachon T, et al. - Original surgical treatment of thoracolumbar subarachnoid cysts in six chondrodystrophic dogs. Acta Vet. Scand.,2014, 56, 32.