24h/24 - 7j/7
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Le cannabis ou chanvre indien est une plante utilisée comme stupéfiant sous différentes formes.
L’intoxication du chat par le cannabis est due à une ingestion accidentelle de résine (haschich), de feuilles coupées, de « space cake » (gâteau au chocolat contenant du cannabis très tentant pour le chat !), de mégots ou plus rarement une inhalation passive de fumée de cigarettes de marijuana.
En revanche, des cas d’intoxication volontaire sont également rapportés par des consommateurs « s’amusant » à souffler la fumée de leurs joints dans les narines de leur chat.
Les chats sont moins fréquemment intoxiqués par cannabis que les chiens.
Malheureusement le diagnostic d’intoxication par le cannabis est souvent très difficile car les propriétaires restent discrets sur les circonstances ! C’est une erreur. En n’informant pas correctement votre vétérinaire (soumis au secret professionnel) vous pouvez mettre en danger la vie de votre chat.
La dose toxique chez le chat n’est pas précisément connue.
Retirer de la gueule du chat les produits ingérés en veillant à ne pas vous faire mordre ou griffer. Si l’intoxication est très récente (moins de 30 min), faire vomir le chat en prenant toutes les précautions de rigueur. En revanche, si le chat présente des signes neurologiques ou est trop agité, le faire vomir est déconseillé, voire dangereux.
Attention, sous l’emprise du stupéfiant, un chat habituellement gentil peut devenir agressif.
Administrer (avec précaution pour éviter des fausses routes) du charbon activé. Mettre le chat au calme et dans l’obscurité totale.
Urgence vétérinaire vraie à relative en fonction de la quantité ingérée, de la taille, de l’âge et de l’état général du chat. L’intoxication au cannabis justifie une consultation d’urgence. Le pronostic est en général favorable mais la récupération est habituellement longue (plusieurs jours).
La plante contient des molécules toxiques (les cannabinoïdes : tétrahydrocannabinol, cannabidiol, cannabigérol, …)
Les signes cliniques apparaissent entre quelques minutes et 3 heures après l’ingestion. Selon les circonstances, ils peuvent durer entre 12 heures et 3-4 jours car l’élimination du toxique est très lente.
Les symptômes les plus évocateurs sont des signes neurologiques : somnolence, prostration, ataxie, … Les chats peuvent être agités ou au contraire comateux. Leur comportement est agressif ou anormal (désorientation, vocalises, poussent leur tête contre les murs, …). L’œil est vitreux, la démarche mal assurée, et les mouvements sont désordonnés. Dans les cas les plus graves, des convulsions et un coma sont possibles.
On observe aussi des signes digestifs : vomissements, hypersalivation, incontinence fécale, augmentation anormale de l’appétit, le chat se jette sur n’importe quoi pour le manger.
Des troubles cardiaques et respiratoires sont également possibles selon les doses ingérées : polypnée, tachycardie ou bradycardie associés à de l’hyperthermie ou de l’hypothermie.
Les signes cliniques peuvent durer plusieurs jours (rarement plus de 4 jours).
Si votre vétérinaire traitant est ouvert, c’est bien évidemment l’interlocuteur privilégié.
En son absence, pour ce type d’urgence, une consultation sans délai dans un service d’urgence est indispensable. En effet, une surveillance vétérinaire et des soins prolongés doivent être mis en place.
En raison des risques neurologiques importants et de la très lente élimination du toxique l’hospitalisation du chat est quasi toujours indispensable pour mettre en place des perfusions et un traitement favorisant l’élimination du toxique.