Positives Stories

Soon, chien Finnois de Laponie, a été présenté en urgence au CHV Frégis pour une paralysie brutale des 4 membres.

Après une évaluation clinique approfondie et un électrodiagnostic réalisé par les Drs Berthomé (résidente en neurologie) et Frankar (spécialiste en neurologie), le diagnostic de polyradiculonévrite idiopathique a été établi.

Cette maladie à la pathogénie encore incomplètement élucidée, atteignant le système nerveux périphérique, peut évoluer rapidement, jusqu’à parfois toucher les muscles de la respiration, avec un risque vital dans les cas les plus sévère.

La polyradiculonévrite présente de nombreuses similitudes avec le syndrome de Guillain-Barré chez l’Homme. Il est très fortement suspecté que des anticorps circulants attaquent le système nerveux périphérique.

Un traitement innovant, encore rare en médecine vétérinaire, a été proposé : la plasmaphérèse.

Ce procédé, qui consiste à filtrer le sang pour retirer le plasma du chien et ainsi éliminer les anticorps délétères et le remplacer par du plasma sain, a pu être proposé à Soon grâce à l’expertise particulière du service de soins intensifs en thérapies extracorporelles (Drs Cambournac & Troussier), et grâce à l’équipement de pointe du CHV en la matière.

Chez Soon, le traitement avait un double objectif : accélérer la récupération mais surtout prévenir une éventuelle dégradation respiratoire, compte tenu de la rapidité d’apparition de la paralysie et du risque de dégradation respiratoire proche.

Et les résultats ont été à la hauteur : une semaine seulement après sa sortie, Soon marchait presque normalement ! Une récupération exceptionnelle pour une maladie pour laquelle aucun traitement ciblé n’est disponible : la récupération prend habituellement des semaines, voire des mois !

Une avancée prometteuse pour la médecine vétérinaire, et un espoir pour les chiens atteints de cette maladie.
Encore une preuve de la complémentarité entre nos services de neurologie et urgences/soins intensifs !

À 47 ans, Archibald est un majestueux amazone à front bleu, il nous a été confié en urgence après l’apparition d’une masse sous son aile gauche.

Grâce à la vigilance de sa propriétaire et à la prise en charge rapide des vétérinaires du service Nacologie : médecine et chirurgie des NAC , Archibald a pu bénéficier d’une intervention chirurgicale pour retirer cette masse. L’opération, menée sous anesthésie générale, s’est déroulée sans complication.

Les examens ont révélé la présence d’un adénocarcinome, une tumeur infiltrante. Une pathologie sérieuse, mais notre guerrier à plumes a déjà montré une belle force de caractère

Aujourd’hui, Archibald reprend des forces, entouré de soins attentifs, de traitements adaptés et surtout… de beaucoup d’amour.

Un scanner a été réalisé au sein de notre Centre Hospitalier Vétérinaire, pour rechercher une autre masse primaire ou d’éventuelles métastases, cela afin d’aller plus loin dans le diagnostic et d’envisager d’autres suites thérapeutique possibles, notamment une chimiothérapie.
Mais une chose est certaine : chaque jour compte, et Archibald les vit entouré d’une équipe dévouée et d’une humaine formidable !

On souhaite à ce petit battant un prompt rétablissement et encore de nombreuses années de pépiements heureux !

Nikka une chatte européenne de 9ans, a été référée en urgence pour une suspicion de diabète céto-acidosique. Elle n’était pas connu pour être diabétique

Elle présentait des signes : d’hypovolémie, de déshydratation et un abdomen douloureux. Une prise de sang révèle de sévères déséquilibres électrolytiques et acido-basiques, une hyperglycémie et des corps cétoniques en augmentation.

Un diabète céto-acidosique est suspecté, sans exclure une pancréatite ou autre cause à l’origine de la complication acido-cétosiques.

Diabète céto-acidosique = il n’y a plus assez d’insuline ou elle n’arrive pas à bien fonctionner. L’organisme n’utilise plus le glucose comme source d’énergie, il utilise les muscles et le gras, entrainant une production de corps cétoniques, des désordres électrolytique (chute de potassium) et des acidémies (pH trop bas). C’est une urgence vitale !

1ère étape : Rétablir sa volémie = la quantité de sang
Des bolus de fluide en intra-veineux sont effectués et une surveillance des paramètres hémodynamiques toutes les 2/4h.

2ème étape : Rétablir les troubles électrolytiques
Une correction trop rapide peut aggraver son état. L’hypokaliémie (potassium trop bas) peut provoquer : état de faiblesse, troubles du rythme cardiaque, faiblesse des muscles respiratoires, arrêt respiratoire. La surveillance accrue par un ionogramme est très importante.

3ème étape : Stabiliser la glycémie.
En cas de chute brutale du glucose, un choc osmolaire est possible, menant à un œdème cérébral, dangereux pour le pronostic vital. Nikka était en hyperglycémie sévère, il était important de faire baisser lentement sa glycémie par CRI d’insulinothérapie, permettant aussi de faire baisser les corps cétoniques.

Après 24h d’hospitalisation, elle mange. En quelques jours, elle retrouve un bon état général. le diabète est contrôlé via une insulinothérapie, sa sortie est faite sous contrôle régulier par le service de Médecine Interne.

Aujourd’hui, Nikka va très bien et a repris sa vie de chat !

Bravo à ses maîtres pour leur réactivité, merci aux Dr O.Vandy, C.Dania ainsi qu’à toute l’équipe du service des urgences/soins intensifs !

Gaston est un chiot Corgi de 7 mois qui nous est présenté en consultation d’urgence, sur conseil de son vétérinaire traitant, après avoir ingéré un produit antigel à base d’éthylène glycol.

Gaston ne présente pas de symptômes ni d’anomalie sanguine à la suite de l’intoxication à l’éthylène glycol au moment de la prise en charge. Cependant, ce type de toxique, présent dans de nombreux produits antigels (lave glace pour voiture, liquide de réfrigérateur …), peut induire une atteinte des reins sévère. En effet, il entraine des minéralisations rénales et une insuffisance rénale irréversibles et mortelles dans les 24 heures suivant l’ingestion.

Deux traitements ont été proposés :

– L’hémodialyse, procédure permettant d’épurer le sang à travers un dispositif spécifique et permettant d’éliminer le toxique présent dans le sang.

– La perfusion d’éthanol qui a pour objectif de réduire le métabolisme du toxique et faciliter son élimination.

Les propriétaires ont opté pour la perfusion d’éthanol et après 48h de traitement, Gaston s’est rapidement remis de son traitement et sans atteinte au niveau de ses reins.

Il est rentré en pleine forme à la maison et ne présente aucun risque de séquelle.

Merci aux Dr Corbin et Troussier, ainsi qu’à toute l’équipe du service des Urgences et des Soins Intensifs du Centre Hospitalier Frégis qui ont permis une prise en charge rapide et adaptée afin d’agir au mieux pour sauver les reins de Gaston.

Magic est une Fox terrier à poil dur de 9 ans qui nous a été présenté pour une plaie de dégantage intéressant la partie inférieure de la face à la suite d’une morsure de blaireau !

Magic présente une plaie ouverte du menton avec une odeur nauséabonde, exposition de l’os de la mâchoire 🦴 avec une perte de substance sévère des lèvres et du menton.

Une prise en charge chirurgicale en deux étapes est nécessaire afin de permettre une cicatrisation optimale. Les morsures peuvent être le vecteur de bactéries très agressives qui peuvent compliquer la cicatrisation en détruisant les tissus environnants.

La plaie est assainie en retirant les débris (terre, sable, croûtes) et les tissus morts. Les marges de la plaie sont ravivées et un pansement « corbeille » au miel est apposé, afin de favoriser la cicatrisation en profondeur (tissu de granulation). Les pansements sont changés quotidiennement jusqu’à permettre la deuxième intervention chirurgicale quelques jours plus tard.

Le défaut cutané est refermé grâce à un lambeau cutané axial pédiculé, bien vascularisé. Dans ce cas, un lambeau angularis oris est prélevé dans le cou, jusqu’à la base de l’oreille. Il est transposé à 180° vers le bas et vers l’avant (ventro-rostralement) afin de reconstruire le défaut tissulaire. Grâce à cette technique, la plaie peut se refermer correctement et cicatriser plus rapidement.

Magic s’est réalimenté spontanément dès le soir suivant l’intervention et est rentrée chez elle le lendemain.

Lors du contrôle postopératoire à 15 jours, on observe une cicatrisation complète, permettant le retrait des fils de suture et une reprise d’activité normale !

Bravo aux Dr Mihai Guzu et Maëva Giacomazzi, vétérinaires au sein du service de stomatologie au CHV Frégis !

Timour, un adorable lapin bélier de 1 an, présenté au service Nacologie : médecine et chirurgie des NAC en urgence pour une perte d’appétit et de l’abattement évoluant depuis quelques heures.

Des examens complémentaires pour un diagnostic de certitude Une radiographie révèle une dilatation gastrique sévère, l’estomac de Timour est très dilaté par du gaz et de liquide. Une prise de sang et un bilan biochimique révèlent une déshydratation sévère. Une échographie abdominale met en évidence une distension duodénale sur 5 cm de longueur (gonflement d’une partie de l’intestin grêle) et un épanchement péritonéal modéré (présence de liquide dans l’abdomen, signe d’inflammation). En l’absence de réponse au traitement mis en place pendant 48h et suite à l’apparition d’hyperthermie (fièvre), une échographie de contrôle est réalisée. Celle-ci met en évidence un pneumopéritoine (présence de gaz dans l’abdomen) et des signes de péritonite septique (infection de l’abdomen).

Ces anomalies nous ont amené à suspecter une perforation intestinale, motivant une laparotomie exploratrice (ouverture chirurgicale de l’abdomen). La perforation intestinale a pu être identifiée et refermée et la cavité abdominale nettoyée.

Après l’opération, Timour a montré des signes encourageants de récupération, reprise progressive de l’appétit, amélioration de son transit intestinal et un regain d’énergie.

Une prise en charge sur-mesure
• Hydratation par perfusion intra-veineuse
• Anti-douleurs par voie intra-veineuse
• Examens d’imagerie adaptés : radiographies et échographies
• Bilan sanguin complet et adapté : biochimie, ionogramme, hématologie

Timour est rentré 3 jours après sa chirurgie à la maison en très bon état général. Ses propriétaires ont gardé un suivi attentif de son état de santé et lui ont administré les médicaments prescrits. Aujourd’hui, 2 mois après la chirurgie, Timour est en pleine forme et continue d’être chouchouté par ses propriétaires.

Bien entouré par une équipe médicale expérimentée et des propriétaires qui n’ont pas ménagé leurs efforts pour l’aider, il profite à nouveau de ses journées, croquant la vie à pleines dents.

Une belle histoire de résilience féline

Aujourd’hui, nous partageons l’incroyable aventure de Saucisse, un chat qui a prouvé qu’il avait neuf vies (au moins) !

Victime d’un accident à l’extérieur, Saucisse a été amené d’urgence au CHV Frégis pour une éventration traumatique. La situation était critique, mais grâce à la réactivité de ses propriétaires et à notre équipe, il a été pris en charge immédiatement.

Dès son arrivée, Saucisse a été pris en charge par le Dr ANDERCO et son équipe d’urgence/soins intensifs. Malgré un pronostic réservé, ses propriétaires ont décidé de tout tenter pour le sauver. Stabilisé en soins intensifs grâce à une réanimation liquidienne, à la mise en place de vasopresseurs et à une antibiothérapie ciblée, un cathéter veineux central a été posé pour accéder directement à une veine proche du cœur. Intubé pour assurer une ventilation, il a ensuite été transféré au bloc opératoire.

Au bloc opératoire, le Dr HARDY et son équipe ont découvert une perforation du tube digestif, tandis que les autres organes étaient miraculeusement intacts. Après une entérectomie et la réparation de la paroi abdominale, Saucisse s’est réveillé de son coma environ quatre heures après l’opération.

Grâce à plusieurs jours de soins intensifs, Saucisse s’est rétabli, ses constantes vitales se sont normalisées, il a retrouvé de l’appétit et a pu retrouver sa famille.

Et aujourd’hui ?
Il est rentré chez lui en pleine forme ! Ses contrôles cliniques montrent une récupération spectaculaire, et il profite à nouveau de sa vie de chat aventureux, avec un brin de prudence supplémentaire (on l’espère ).

Bravo à ses propriétaires pour leur réactivité et leur amour indéfectible !

Merci aussi à notre équipe pour leur dévouement.
Une histoire qui nous rappelle pourquoi nous faisons ce métier

Pinocchio, un Berger des Shetland de 5 ans nous a été référé pour des troubles digestifs.

L’échographie abdominale a mis en évidence une péritonite biliaire (infection grave de la cavité abdominale causée par une fuite de bile) secondaire à la rupture d’une mucocèle biliaire.

La mucocèle biliaire est une accumulation anormale de mucus dans la vésicule biliaire, pouvant mener dans les cas les plus graves, à sa perforation provoquant une péritonite biliaire. A ce stade, il n’y a plus d’autres options que la chirurgie et consiste à réaliser une cholécystectomie (retrait de la vésicule biliaire)

Cette atteinte constitue une urgence chirurgicale et peut être fatale pour 40% des patients.

Pinocchio a pu être pris en charge à temps en réalisant une cholécystectomie en urgence et après plusieurs jours en soins intensifs il a pu rentrer à la maison pour terminer sa convalescence.
Depuis il se porte à merveille et ne garde pas de séquelle de cette maladie !

Le Berger des Shetland, tout comme le Cocker ou le Schnauzer miniature, sont des races prédisposées à la mucocèle biliaire. La cause n’est pas encore très bien connue mais apparaît liée dans certains cas à un trouble du métabolisme des graisses, au syndrome de Cushing ou à l’hypothyroïdie.

Nous recommandons d’être attentif chez les races prédisposées, et chez les chiens qui présentent une activité des PAL élevée (taux de phosphatases alcalines, une enzyme dans le sang) et/ou une hyperlipidémie (trop de graisses, lipides dans le sang.)

Dans certains cas une cholécystectomie élective (absence de signe clinique ou hémato-biochimique en lien avec la mucocèle) peut être envisagée et permet d’augmenter les chances de survie et d’éviter le risque de rupture de la vésicule biliaire.

Bravo à Pinocchio, aux Dr Bismuth et Fournier ainsi qu’à toute son équipe !

Paco, un Ara ararauna de 26 ans, a récemment été présenté pour des lésions cutanées. Tout a commencé avec des rougeurs sur le côté gauche de sa face, qui ont heureusement disparu spontanément. Mais quelques jours plus tard, des gonflements et des rougeurs sont apparus du côté droit.

Lors de l’examen clinique, nous avons constaté un gonflement derrière son œil droit et des rougeurs sur sa joue. Après un scanner, il s’est avéré que Paco souffrait d’un œdème sur la face droite, du bas de la mandibule jusqu’à l’os frontal. Aucune lésion osseuse n’a été détectée.

L’hypothèse la plus probable, une piqûre d’insecte comme une guêpe ou un frelon. Heureusement, ces gonflements disparaissent souvent d’eux-mêmes, même si cela peut prendre 2 à 3 semaines.

Aujourd’hui, Paco se porte beaucoup mieux et ses lésions ont totalement disparues.

Le CHV Fregis prend en charge les urgences pour les oiseaux et figure parmi les rares hôpitaux vétérinaires en France disposant de spécialistes aviaires.

Tornade, un adorable furet mâle d’environ 6 ans, a récemment été présenté pour une intervention importante : une splénectomie (ablation de la rate).

En novembre 2023, une échographie abdominale avait révélé une masse sur sa rate, ce qui a conduit à cette opération.

Lors de la chirurgie, une splénomégalie (rate élargie) et des nodules spléniques ont été résolus grâce à une splénectomie totale. Pour mieux comprendre la nature de la masse, une analyse histologique a été réalisée après l’intervention.

Aujourd’hui, Tornade se porte beaucoup mieux ! Grâce à cette opération et aux soins réalisés, il a retrouvé de l’énergie et profite à nouveau pleinement de ses journées.

Pritam, un beau et grand dogue allemand mâle adulte, est un petit miraculé du CHV Frégis.

Lorsqu’il a été présenté il y a quelques mois avec de la fièvre persistante et un abattement très marqué, le service de médecine interne a réalisé plusieurs examens complémentaires pour trouver l’origine de cette fièvre, avec notamment un bilan sanguin complet et des examens d’imagerie.

La détection d’un souffle cardiaque léger, associée à une augmentation marquée de la CRP au bilan sanguin et la grande race de Pritam, ont conduit à la réalisation d’une échocardiographie. Le service de cardiologie a ainsi pu mettre en évidence une endocardite aortique, infection d’une valve cardiaque, maladie associée à un très fort risque de décès dans les jours suivants le diagnostic.

Après des traitements antibiotiques de longue durée et des suivis réguliers, Pritam va beaucoup mieux. Les suivis échocardiographiques attestent de la nette amélioration des lésions valvulaires. Des anomalies persistent à l’examen cardiaque mais ses jours ne sont désormais plus en danger et la fièvre a disparu.

Un bel exemple de la complémentarité de nos équipes au CHV Fregis. 😊

Nous voulons vous partager la belle histoire d’Erox, jeune chat européen mâle castré de 4 ans. Il nous a été présenté un après-midi d’hiver au service de médecine interne pour des tremblements et des vomissements.

Les premiers analyses sanguines réalisées témoignent de l’urgence vitale, avec une insuffisance rénale aiguë, un excès de potassium dans le sang et un déficit en calcium. Le service d’imagerie a mis en évidence une dilatation des reins, du fait d’une obstruction bilatérale des uretères. Une opération chirurgicale devient alors urgente, mais le risque anesthésique est grand au vu des paramètres sanguins très altérés.

La prise en charge rapide par le service des soins intensifs a contribué à diminuer les taux de potassium et augmenter les taux de calcium. Elle a également permis de pouvoir opérer Erox en fin d’après-midi afin de rétablir la continuité entre les reins et la vessie, via la mise en place d’un dispositif SUB. Ce dispositif médical correspond à un uretère artificiel et constitue la prise en charge la plus optimale proposée aujourd’hui. Après quelques jours d’hospitalisation post-opératoire, Erox est rentré à la maison en pleine forme. Plusieurs mois après, Erox va toujours très bien et supporte bien le dispositif médical. Il a maintenant quitté la France pour emménager avec ses parents au Canada, d’où nous attendons bien sûr de ses nouvelles.
Erox est un bel exemple de la complémentarité de nos services, avec le service de médecine interne, d’imagerie, de chirurgie et de soins intensifs. Grâce à tous nos vétérinaires, Erox a pu rapidement recevoir les meilleurs soins et se rétablir très vite.

BOB, un bouledogue français de 6 ans, est présenté en urgence pour éternuements et « reverse-sneezing » apparus brutalement après une promenade il y a 4 jours dans les bois.

Le « reverse-sneezing » qu’est-ce que c’est ?

Aussi appelé éternuement inversé, il s’agit d’une réponse réflexe lorsque le nasopharynx (l’arrière-nez) est stimulé. Il est dû à une violente inspiration associée à un collapsus du nasopharynx. Les crises, souvent bruyantes et assez impressionnantes, peuvent effrayer les propriétaires. Dans certains cas, l’éternuement à l’envers peut être physiologique et totalement inoffensif, comme lors d’une irritation occasionnelle du nasopharynx par des éléments extérieurs (poussières, changement de température, courant d’air…).

La persistance des crises chez BOB et la gêne provoquée nous poussent à investiguer. L’endoscopie permet d’investiguer les hypothèses étiologiques possibles de « reverse-sneezing » (corps étranger, allergie, infection, inflammation, polype…). Grace à cet examen, nous découvrons un brin d’herbe coincé dans le naso-pharynx et qui s’engageait vers la narine gauche. Il est retiré sans complication à l’aide d’une pince, permettant de bien soulager BOB qui est rentré à la maison comme si de rien n’était.

Par les Docteurs S. Doghri et E. Darnis

Voici Cookie, un lapin mâle de 6 ans présenté chez nous pour une extraction dentaire.

Cette chirurgie avait pour objectif de traiter un abcès d’origine dentaire affectant la prise alimentaire de l’animal. C’est une infection assez fréquente chez les lapins, causée par l’infection de la partie profonde d’une dent dans le contexte d’une maladie dentaire souvent généralisée. Celle-ci entraîne la formation de crevasses propices au développement de bactéries via l’élargissement des ligaments entourant les dents, avec dans les stades avancés la percée de l’os en regard de la dent affectée et la constitution d’une poche de pus. La dent a donc été retirée et un limage dentaire a également été effectué pour rééquilibrer la mâchoire du lapin après l’extraction.

Cookie peut désormais croquer la vie à pleines dents ! 😊

Doolin, un chat âgé de 16 ans, déjà suivi pour hyperthyroïdie et maladie inflammatoire chronique de l’intestin est admis au service des urgences, après avoir passé 1h30, dans une machine à laver réglée à 40°C.

Cette situation critique requiert une prise en charge immédiate pour plusieurs complications potentielles, tels que le choc, la noyade, le traumatisme crânien, ainsi que des brûlures thermiques et chimiques. À son arrivée aux urgences, Doolin présentait une hypothermie et un état stuporeux, avec deux brûlures temporales clairement identifiées. Heureusement, l’examen général n’a révélé aucune autre anomalie.

À l’examen neurologique, il n’est pas en capacité de se déplacer de façon autonome. Il présente un rétrécissement des pupilles, une absence des réflexes de menace et le réflexe photomoteur (réflexe de stimuli à la lumière). Une échelle de « Glasgow Coma Scale » est réalisée et le situe à 7/15.

Un bilan sanguin d’urgence montre une légère azotémie (augmentation des paramètres rénaux) et des radiographies du thorax ont permis d’exclure l’existence d’un œdème pulmonaire.

Doolin est resté quatre jours aux soins intensifs durant lesquels ses paramètres se sont normalisés. En revanche, un ulcère cornéen superficiel épithélial paracentral dû à l’exposition à des substances chimiques (comme de la lessive ou de l’adoucissant) a été mis en évidence sur l’œil droit. Durant l’hospitalisation, nous ne notons pas d’insuffisance respiratoire et observons une nette amélioration neurologique, ainsi qu’une bonne évolution de la lésion oculaire droite.

Lors du dernier contrôle réalisé par nos équipes, l’ulcère cornéen était totalement cicatrisé !

Tout est bien qui finit bien pour Doolin, qui a bravé cette épreuve avec courage. 😊

Par les Dr Vet A. JOURDAN, Dr Vet Y. MOUMADAH et le DR Vet L. ELBAZ