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Le syndrome d’hyperextension du carpe (poignet) du chien se présente lors de lésions anatomiques localisées sur la face palmaire du carpe (fibrocartilage ou rétinacle des fléchisseurs).
Ce syndrome représente la lésion la plus couramment rencontrée sur les carpes des chiens. C’est une forme d’entorse.
Chez le chien, les causes responsables d’un syndrome d’hyperextension du carpe sont multiples. Elles incluent un traumatisme, comme une chute ou un saut d’une hauteur importante. Chez les chiens sans historique de traumatisme, les arthropathies à médiation immune peuvent également en être à l’origine.
Consécutivement à l’hyperextension, une luxation du carpe peut se produire à différents niveaux :
Certaines races sont considérées comme présentant une prédisposition telles que le Rottweiler.
Les signes cliniques dépendent du poids du chien, de la gravité et du type de blessure, du temps écoulé entre la blessure et la consultation.
Ils regroupent un gonflement du carpe, une douleur à la manipulation et la mise en évidence d’une hyperextension du carpe. Progressivement les difficultés locomotrices deviennent majeures.
Pour établir le diagnostic, des radiographies sous différentes incidences sont nécessaires.
Ces différentes vues radiographiques permettent d’évaluer le degré de sévérité de l’instabilité articulaire du chien.
Le traitement conservateur (non chirurgical) est rarement couronné de succès.
Le meilleur traitement est l’approche chirurgicale : arthrodèse du carpe (partielle ou totale).
Les autres indications pour le choix d’une arthrodèse sont : lésions ligamentaires (ligament collatéral), fracture articulaire, arthropathie dégénérative sévère engendrant une douleur, arthrite à médiation immune, lésion neurologique affectant la portion distale d’un membre.
Une arthrodèse totale du carpe est conseillée lorsque l’articulation radio-carpienne (entre le radius et le carpe) est impliquée (articulation prenant en charge environ 85% du mouvement total du carpe) ou les articulations inter-carpiennes ou carpo-métacarpiennes (lorsque les ligaments carpiens accessoires, le fibrocartilage palmaire et les ligaments palmaires sont atteints).
Les complications surviennent dans 7% à 50% des cas selon la littérature, et regroupent un défaut de fixation de la plaque (fréquent au niveau des vis les plus distales), casse de l’implant, infection, fracture, etc. Avec l’évolution des connaissances, des implants et des compétences, le taux de complication a diminué.
Un plâtre est posé en post-opératoire immédiat pour une durée de 6 semaines, puis remplacé par un bandage Robert-Jones avec un exercice restreint.
Des contrôles radiographiques sont conseillés à 4 et 8 semaines post-opératoires pour évaluer la progression de la cicatrisation.
Une arthrodèse partielle du carpe est choisie lorsque l’articulation radio-carpienne n’est pas impliquée, ou lorsque seuls les ligaments carpal accessoire, carpo-métacarpiens et fibrocartilage palmaire sont lésés sans déplacement des os carpaux ulnaire ou accessoire.
Des radiographies en post-opératoire immédiat sont réalisées pour vérifier que la plaque d’ostéosynthèse ne gêne pas l’amplitude normale de l’articulation radio-carpienne.
Enfin, un plâtre est mis en place pour une durée de 6 à 8 semaines.
Le pronostic de cette maladie est très bon avec un traitement chirurgical par arthrodèse. Il n’est par contre pas bon sans approche chirurgicale. Le plus souvent un inconfort important progresse avec une boiterie qui devient sévère. Des lésions cutanées sur les zones de frottement anormal sont également notées .
Tobias KM & Johnston SA. Section IV : Musculoskeletal system. In Veterinary Surgery. First edition (Tobias & Jonhston), Saunders CO, St Louis