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Le Prurit Cervico-Facial (PCF) chez le chat est une dénomination descriptive qui qualifie un syndrome. Le PCF touche des chats de toute race et de tout âge et est caractérisé par de violentes démangeaisons de la face et/ou du cou et/ou de la nuque entraînant souvent des plaies vives. Ce n’est malheureusement pas quelque chose de rare.
L’évolution se fait souvent par poussées avec des phases de rémission plus ou moins longues. Les rechutes sont toujours violentes avec des plaies franches apparaissant en quelques heures.
Ces lésions sont telles que certains propriétaires sont susceptibles de consulter en urgence.
Lors d’une poussée, la seule chose à faire à domicile est de mettre une collerette autour du cou du chat (même si cela n’est pas recommandé sur le long cours) quand les lésions sont sur la face, voire un bandana lorsque les lésions sont plutôt sur la nuque et le cou.
Ensuite, ce sera au vétérinaire de faire le nécessaire, ce qui n’est pas toujours facile
Le PCF est un challenge diagnostic pour le vétérinaire d’autant qu’il s’agit souvent d’un problème multifactoriel et qu’il faut agir vite étant donné la sévérité des lésions.
Certaines causes peuvent être éliminées rapidement : réaction de contact (collier antiparasitaire par exemple), allergie aux piqures de puces, gale auriculaire. Ensuite un régime d’élimination (recherche d’allergie alimentaire) sera souvent proposé (prévoir 2 mois de régime)
Si ces premières recherches sont négatives, cela devient plus compliqué et délicat. Il faudra adopter une démarche diagnostique qui peut prendre malheureusement plusieurs semaines ou mois et parallèlement « gérer » le quotidien en empêchant au maximum le chat atteint de se créer de nouvelles plaies.
Un certain nombre d’examens complémentaires séquentiels pourront être proposés pouvant aller jusqu’à des recherches virales, des biopsies pour éliminer une infiltration tumorale ou même une IRM (résonnance magnétique) pour rechercher une otite moyenne ou une malformation du départ de la colonne vertébrale (syringomyélie).
Ce problème est d’autant plus compliqué qu’il peut exister un trouble comportemental associé qui renforce l’intensité du grattage et peut expliquer une partie de la violence des symptômes. Une consultation avec un vétérinaire spécialisé en comportement peut également être utile.
Hormis les quelques cas liés à des infections contagieuses (gale d’oreille, virus, champignon) il n’y a pas de risque pour les autres animaux ou les humains.
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