24h/24 - 7j/7
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La moelle épinière correspond à un énorme câble électrique qui fait remonter les informations depuis l’extrémité des membres vers le cerveau et qui en fait descendre d’autres depuis le cerveau jusqu’aux muscles.
Deux choses peuvent arriver à ce câble : soit il est comprimé de l’extérieur, soit il est infiltré de l’intérieur. Dans les deux cas, les fils électriques (nommés axones) sont plus ou moins détruits :
L’hernie discale est la cause la plus fréquente de compression de la moelle chez le chien. Elle apparaît plus souvent chez des races dont les disques dégénèrent et durcissent plus vite que chez d’autres (teckel, bouledogue français par exemple) ; la sortie du disque en direction de la moelle peut être rapide (hernie aiguë) ou très lente (hernie chronique).
Les traumatismes de la colonne vertébrale sont une cause fréquente de paralysie par compression. Les vertèbres peuvent se fracturer et/ou se déplacer au moment de l’impact ou de la chute comprimant, parfois sectionnant la moelle épinière.
Les abcès des disques intervertébraux peuvent déplacer la moelle et entraîner des boiteries puis des paralysies ; ils sont généralement très douloureux.
Les tumeurs qui prennent naissance à partir des vertèbres, des nerfs ou des tissus qui entourent la moelle, en augmentant progressivement de taille peuvent comprimer la moelle et entraîner une paralysie généralement d’installation lente mais progressive.
Les maladies inflammatoires infectieuses, c’est à dire causées par un virus, une bactérie, un parasite sont relativement rare. Dans ce cas, l’inflammation et l’agent infectieux lui même détruisent les fibres nerveuses et provoquent la paralysie.
Les maladies inflammatoires non infectieuses, c’est à dire sans agent infectieux, sont les causes les plus fréquentes d’atteinte profonde de la moelle. Dans ce cas, c’est l’envahissement de la moelle par des globules blancs qui cause douleur et paralysie.
Les tumeurs de la moelle peuvent apparaître à tout âge et à tout niveau le long de la colonne vertébrale. Les signes de paralysie peuvent être d’installation lente ou rapide selon le degré d’agressivité de la tumeur.
La première étape est de faire examiner son animal par un vétérinaire afin qu’il mette en évidence ou non la présence d’anomalie de la démarche en faveur d’une atteinte de la moelle épinière. En début d’évolution l’animal peut ne présenter que de la douleur puis une démarche chaloupée. Si la lésion est grave, il traîne les membres sur la face dorsale des doigts. Quand la lésion est plus avancée, il ne peut plus marcher du tout ; on parle alors de paralysie.
L’âge de l’animal, sa race, ses antécédents médicaux, la façon dont les signes sont apparus et leur évolution sont des détails important qui permettent au vétérinaire de suspecter une maladie plus qu’une autre et de ce fait, de demander des examens complémentaires qui vont permettre d’avoir une certitude.
C’est le vétérinaire qui a l’habitude de gérer ce genre de maladie et qui est équipé de ce type de matériel qui choisira l’examen le plus adapté. Contrairement à ce qui est fait en médecine humaine, tous ces examens sont réalisés sous anesthésie générale.
La ponction rachidienne est une étape très souvent associée à l’imagerie.
Il est bien entendu dépendant :
Comme en médecine il n’y a pas un cas qui ressemble à un autre, le pronostic doit être précisé pour chaque cas.
D’une façon générale, dès qu’il y a des déficits nerveux, tout spécialiste vous demandera de faire réaliser des examens complémentaires. Le CHV Frégis a une grande maîtrise de ces cas et possède un équipement de nouvelle génération permettant de réaliser rapidement un diagnostic.
Après vous avoir expliqué les hypothèses retenues, nous choisirons avec vous les examens complémentaires permettant au plus vite de poser un diagnostic de certitude. Généralement, dans les heures qui suivent l’admission, nous sommes capables de les réaliser et de discuter avec vous de ce qui a été découvert.
A l’issue de ces examens, nous vous proposerons les options de traitement possible quand elles existent, qu’elles soient médicales ou chirurgicales ; là encore, la mise en place de ces solutions au plus tôt permet d’obtenir un meilleur pronostic.
L. Cauzinille :« Neurologie clinique du chien et du chat », Point vétérinaire, 2nde édition 2009
L. Cauzinille: « Imagerie médicale : Quand et comment utiliser le scanner et l'IRM lors de paralysie », Cauzinille L. Le nouveau particien vétérinaire N°20, 566-72, 2004
L. Cauzinille: « Discospondylitis: Diagnostic and Therapeutic Aspect » & « Degenerative Myelopathy », Mechanisms Of Disease In Small Animal Surgery 3rd Edition, M. Joseph Bojrab , 2010
S. Behr,L. Cauzinille : « Aseptic suppurative meningitis in juvenile boxer dogs: retrospective study of 12 cases ». J Am Anim Hosp Assoc. 2006 Jul-Aug;42(4):277-82.