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L’hyperoestrogénisme chez la chienne est une maladie hormonale se manifestant principalement par des troubles cutanés. Il est la conséquence d’une production anormale d’œstrogènes ou d’un déséquilibre entre les différentes hormones sexuelles.
L’hyperoestrogénisme touche des femelles non stérilisées présentant des kystes ovariens ou, plus rarement, des tumeurs ovariennes. Les tumeurs ovariennes (malignes dans 10 à 20 % des cas) peuvent aussi produire de la progestérone responsable d’une hypertrophie mammaire.
Des cas secondaires à des traitements prolongés par les oestrogènes, sur des chiennes castrées incontinentes urinaires sont rapportés.
Dans certains cas, l’hyperoestrogénisme peut provoquer des aplasies médullaires.
Chez le chien mâle, on trouve une forme équivalente, appelée syndrome de féminisation du chien mâle.
Certaines races sont considérées comme présentant une prédisposition telles que : Bouledogue français, Bulldog anglais.
On observe principalement une alopécie bilatérale et symétrique qui commence dans la région du périnée et s’étend progressivement aux flancs, à la région inguinale puis à la poitrine, aux flancs et au cou, en épargnant la tête et les membres. Une hyperpigmentation, une lichénification et une séborrhée sont fréquentes dans les formes évoluées.
Des complications de pyodermite ou de dermatite à Malassezia sont possibles.
Les mamelles et la vulve peuvent être hypertrophiées.
Des anomalies du cycle sexuel sont notées (chaleurs fréquentes et prolongées, pseudo-gestations).
Un diagnostic différentiel doit être fait notamment avec d’autres alopécies endocriniennes (hypothyroïdie, hypercorticisme, …)
Le diagnostic se fait au cours d’une consultation spécialisée de dermatologie. Il repose sur l’historique, les signes cutanés, la présence de troubles du cycle sexuel.
Les dosages des hormones sexuelles dans le sang peuvent être d’interprétation très délicate.
Une échographie abdominale peut mettre en évidence des kystes ovariens ou, plus rarement, une tumeur ovarienne.
Enfin et surtout, des biopsies cutanées permettront de confirmer le diagnostic.
Le traitement suppose de contrôler les complications éventuellement associées (pyodermite, dermatite à Malassezia).
Pour les chiennes castrées sous traitement oestrogénique pour incontinence urinaire, les oestrogènes doivent être interrompus et d’autres approches thérapeutiques devront être envisagées.
Pour les chiennes entières, le traitement passe par l’ovariohystérectomie (stérilisation).
Après stérilisation, les symptômes cutanés régressent en général dans les 3 à 6 mois.
En cas de tumeur ovarienne, un bilan d’extension doit être réalisé même si le potentiel métastatique est faible.