Quand suspecter une dysplasie microvasculaire hépatique chez le chien ?
La présentation clinique et les signes biochimiques sont communs à ceux observés lors de shunt porto-systémique congénital. L’anomalie peut être de découverte totalement fortuite chez certains chiens.
Cette affection se rencontre préférentiellement chez les Cairn terriers et les Yorkshire terriers, mais peut être observée chez d’autres races. S’agissant d’une malformation présente dès la naissance, les signes apparaissent souvent chez des chiens jeunes, âgés de plusieurs mois à quelques années.
Les chiens peuvent paraitre tout à fait normaux ou à l’inverse déclarer divers signes cliniques. Chez ces chiens on observe parfois un retard de croissance (« le plus petit de leur portée »).
Les signes neurologiques sont possibles, tels que : des épisodes de faiblesse ou à l’inverse d’hyperactivité, une démarche anormale, une désorientation, un changement de comportement, des tremblements de tête, une cécité, une surdité, des convulsions, voire un coma. On parle alors d’encéphalopathie hépatique. Ces signes sont liés à l’accumulation de produits toxiques pour le cerveau, et particulièrement l’ammoniac issu de la digestion.
D’autres chiens peuvent également présenter des signes digestifs (vomissements, diarrhée, anorexie) ou un gonflement abdominal lié à l’accumulation de liquide (ou ascite), voire même de la fièvre.
Enfin il n’est pas rare lors de dysplasie microvasculaire hépatique d’observer une augmentation de la prise de boisson et une quantité accrue d’urine (on parle de polyuro-polydipsie, ou PUPD). Chez certains chiens à l’inverse de nombreuses mictions de quelques gouttes (pollakiurie), associées à une douleur (strangurie) ou la présence de sang dans les urines (hématurie), voire une malpropreté, sont associées à la présence dans la vessie de calculs de biurates d’ammonium.