Quand suspecter un shunt porto-systémique congénital chez le chien ?
Plusieurs signes cliniques sont fréquemment observés chez les chiens présentant un shunt porto-systémique congénital.
S’agissant d’une malformation présente dès la naissance, les signes apparaissent souvent chez des chiens jeunes, âgés de quelques semaines à plusieurs années, voire parfois chez des jeunes adultes. Toutefois, certains animaux peuvent n’exprimer leur anomalie que tardivement dans leur vie.
Chez ces animaux, le foie ne fonctionne pas correctement et l’absorption des nutriments au niveau de l’intestin n’est pas optimale, ce qui aboutit à des retards de croissance. Les chiens atteints sont souvent les plus petits de leur portée.
La plupart du temps, les chiens présentant un shunt porto-systémique sont présentés pour des signes neurologiques tels que des épisodes de faiblesse ou à l’inverse d’hyperactivité, une démarche anormale, une désorientation, un changement de comportement, des tremblements de tête, une perte de vision, une surdité, des convulsions, voire un coma. On parle alors d’encéphalopathie hépatique. Ces signes sont liés à l’accumulation de produits toxiques pour le cerveau, et particulièrement l’ammoniaque issue de la digestion.
D’autres chiens peuvent également présenter des signes digestifs (vomissements, diarrhée, anorexie) ou de la fièvre.
Enfin il n’est pas rare lors de shunt porto-systémique d’observer une augmentation de la prise de boisson et secondairement une quantité accrue d’urine émise (on parle de polyuro-polydipsie, ou PUPD). Chez certains chiens à l’inverse de nombreuses mictions de quelques gouttes (pollakiurie), associées à une douleur (strangurie) ou la présence de sang dans les urines (hématurie), voire une malpropreté, sont associées à la présence dans la vessie de calculs de biurates d’ammonium liée au dysfonctionnement hépatique.