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La communication interventriculaire (CIV) chez le chat est une malformation cardiaque congénitale. Chez le chat c’est une malformation assez courante (environ 7% des cardiopathies congénitales).
Elle est due à la présence d’un orifice anormal dans le septum interventriculaire. Il s’ensuit un shunt gauche-droit plus ou moins important.
Il existe plusieurs formes de CIV et cette anomalie peut parfois être associée à d’autres malformations, notamment dans le cadre d’une tétralogie de Fallot.
Les signes cliniques dépendent du débit sanguin au niveau de l’orifice anormal :
Dans les cas les plus graves, on note des signes d’insuffisance cardiaque droite ou globale : ascite, épanchement pleural.
Enfin, une hypertension artérielle pulmonaire peut apparaître, ce qui accélère l’apparition de l’insuffisance cardiaque et peut créer une inversion de shunt provoquant une cyanose – le sang bleu (non oxygéné) passe alors directement dans le ventricule gauche où il se mélange avec le sang rouge (oxygéné).
Il repose avant tout sur examen clinique approfondi et la mise en évidence d’un souffle cardiaque à droite.
Les images radiographiques sont elles aussi dépendantes de l’importance de la malformation initiale et de ses conséquences. On trouve le plus souvent une augmentation de la taille de certaines cavités cardiaques et des artères pulmonaires.
En l’absence de trouble du rythme, l’électrocardiogramme (ECG) est le plus souvent normal.
L’échocardiographie permet de visualiser directement la communication interventriculaire, d’en apprécier la localisation, la taille et l’importance. Elle permet aussi de déterminer le sens du shunt et d’apprécier les répercussions éventuelles de la CIV sur la fonction cardiaque.
Il est variable selon l’importance de la communication et de ses conséquences sur la fonction cardiaque. Les malformations les plus graves sont responsables d’une mortalité précoce. A l’opposé, un chat toujours asymptomatique après l’âge de 6 mois aura le plus souvent une bonne longévité.
Pour des raisons techniques et économiques, le traitement chirurgical n’est pas pratiqué chez le chat. Un traitement médicamenteux n’est mis en place qu’en cas de développement d’une insuffisance cardiaque.
CORLOUER JPh – Les cardiopathies - In : Rousselot JF, Corlouer JP et coll. - La cardiologie au quotidien – Guide pratique Vétoquinol – 2010, 156 p
CORLOUER JPh – Diagnostic des cardiopathies congénitales : toujours plus précis ? – AFVAC, Strasbourg, 28-30 novembre 2008