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La cheyletiellose chez le chien et le chat est une maladie cutanée parasitaire due à la prolifération à la surface de la peau de parasites appelés Cheyletiella : Cheyletiella yasguri (chien), Cheyletiella blakei (chat), Cheyletiella parasitivorax (lapin)
Les cheyletielles sont des acariens (on parle de gale également pour ces parasites), qui mesurent environ ½ millimètre ce qui fait qu’on peut les voir bouger avec une bonne loupe mais pas les voir à l’œil nu.
Les adultes pondent des œufs à la base des poils et se nourrissent de débris cutanés et de fluides tissulaires. Ils restent à la surface de la peau et à la base des poils et ne s’enfoncent pas dans la peau.
Le mode de contamination est direct (par contact avec des animaux infectés) et/ou indirect par le biais du milieu extérieur dans lequel la survie du parasite est possible.
Oui, assez facilement contagieux (plus de 50% des cas). Cela se manifeste par des petits boutons (papules) sur les zones de contact (avant-bras, cou, ventre, …) avec des démangeaisons importantes. En revanche, le cycle parasitaire se fait mal chez l’homme et, en l’absence de nouvelle infestation, la guérison survient en 3 semaines.
Oui bien sûr, surtout pour des individus de la même espèce mais également en inter-espèces.
Les parasites créent une irritation à la surface de la peau. Ils possèdent deux gros crochets qui leur permettent de s’attacher à la surface de l’épiderme, ce qui peut provoquer une réaction de type allergique sur des sujets sensibles.
Les cheyletielloses atteignent principalement les chiots et les chatons. Des prédispositions raciales semblent exister : chez le chien, les races naines (Yorkshire Terrier, Caniche…), chez le chat, la race Persan. La plupart du temps, les jeunes animaux proviennent des chenils ou des chatteries.
Chez le chiot, la cheyletiellose se traduit par des démangeaisons importantes et un état pelliculaire nettement visible sur la tête, le dos et les lombes (les lésions sont surtout vers le haut).
Chez les chiens adultes, elle est souvent asymptomatique. On la retrouve chez des chiens plus âgés avec surtout un état pelliculeux et une mauvaise qualité pilaire mais peu de démangeaisons.
Chez le chaton, les symptômes sont proches de ceux du chiot avec prurit (démangeaisons) et pellicules (squamosis)
Chez le chat adulte, les lésions cutanées sont plus modestes (habitude de toilettage du chat qui gêne l’installation du parasite), mais parfois, une réaction allergique fait entrer la cheyletiellose dans le cadre du syndrome dermatite miliaire féline
Le vétérinaire sera guidé par la localisation plutôt dorsale, l’état pelliculaire et l’âge du chiot ou du chaton. La mise en évidence du parasite ou de ses œufs se fait au microscope après recueil d’un produit de peignage, test du ruban adhésif (permet de coller facilement des pellicules, des œufs ou des parasites) ou mieux raclages cutanés superficiels.
Chez le chien, de nombreux adultes, nymphes et œufs seront facilement visibles. En revanche, chez le chat, ce diagnostic est plus difficile, les adultes sont rarement mis en évidence, les œufs pourront être visibles à la base des poils.
Il existe plusieurs traitements de qualité actuellement, soit sous forme de pipettes (comme pour les pipettes anti-puces), soit plus rarement sous forme de frictions
Le traitement est choisi par le vétérinaire en fonction de l’intensité des symptômes, des lésions, de l’état général de l’animal.
Il est toujours recommandé de nettoyer la couche de l’animal et de traiter les autres animaux (s’il y en a dans la maison).
Dans les collectivités, le traitement est plus compliqué étant donné la survie importante des cheyletielles dans l’environnement
Il est excellent à titre individuel avec guérison et disparition rapide des symptômes. Dans une collectivité, un vrai plan antiparasitaire devra souvent être mis en place avec quarantaine.
HERIPRET (D) – Les dermatoses parasitaires du chien et du chat. DVD Vét2Vét, 2006
BOURDOISEAU (G) - La cheyletiellose - Parasitologie clinique du chien, Paris, 2000, NEVA