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Les Bergers Allemands touchés par la cellulite idiopathique présentent une infection bactérienne de la peau (ou pyodermite), en raison d’un trouble immunitaire lymphocytaire.
Ce syndrome est appelé cellulite idiopathique du Berger allemand mais aussi pyodermite du Berger Allemand, ou pyodermite profonde du Berger Allemand ou maintenant, syndrome furonculose-cellulite du Berger allemand.
Chez certains chiens, il existe un caractère saisonnier mais la maladie a tendance à devenir persistante avec l’âge. Les lésions peuvent apparaitre chez des chiens entre 3 et 13 ans et les mâles semblent plus touchés.
L’anomalie du système immunitaire semble avoir une transmission génétique autosomale et récessive.
La bactérie la plus souvent isolée est un staphylocoque (Staphylococcus pseudintermedius) mais d’autres bactéries, profitant de la profondeur des lésions, peuvent également être identifiées (Pseudomonas par exemple).
Cette maladie de la peau du chien concerne les Bergers Allemands et leurs croisés.
Les lésions cutanées peuvent être généralisées ou localisées à certaines régions comme la région dorso-lombaire, la face latérale des cuisses, l’abdomen, la ligne du dos, la tête et le cou, le périnée et le pourtour de l’anus.
Les lésions, discrètes au départ, évoluent rapidement avec apparition d’ulcères, de bulles hémorragiques et purulentes.
Les lésions sont hypopigmentées et douloureuses. Après guérison des ulcères, les cicatrices sont la règle.
On observe parfois des fistules périanales ou des fistules métatarsiennes associées.
Le prurit est variable mais peut aller jusqu’à une auto-mutilation.
Dans les cas les plus graves, l’état général est altéré et le chien présente de l’hyperthermie, un abattement, de l’anorexie et une perte de poids importante.
Le diagnostic se fait à l’occasion d’une consultation spécialisée de dermatologie.
La cellulite idiopathique du Berger allemand ne doit pas être confondue avec d’autres maladies comme la leishmaniose, une mycose profonde, une toxidermie, une démodécie compliquée, …
Le traitement est délicat et long. Il passe par une tonte de tous les sites touchés (prévoir une anesthésie générale car la tonte peut être douloureuse) afin de permettre la réalisation de shampooings, primordiaux dans cette maladie. Ce traitement local est associé à une antibiothérapie raisonnée et justifiée par la réalisation d’un examen bactériologique. Les lésions peuvent s’améliorer voire disparaître mais les rechutes sont fréquentes.
Le pronostic est le plus souvent réservé.
Certains chiens peuvent rester sans symptômes pendant de longues périodes mais les récidives sont le plus souvent fréquentes (entre quelques semaines ou mois).
Les formes les plus graves peuvent être une cause d’euthanasie.
Bensignor, 2010; Chabanne et al., 1995; Chabanne & Denerolle, 1998; Valensi, 1991) (Wisselink et al.., 1985). (Wisselink, Bernadina, Willemse, & Noordzij, 1988