Le coryza du chat : symptômes, prévention et traitement

Découvrez les signes cliniques du coryza du chat, comment la prévenir et quel traitement administrer

Qu’est ce que le coryza chez le chat ?

Le coryza chez le chat correspond à un ensemble de signes cliniques dus à une infection par divers agents viraux ou bactériens. Il est très contagieux et atteint principalement l’appareil respiratoire des chats.

La transmission se fait principalement par contact direct entre les chats.

Trois virus principaux sont impliqués dans le coryza (Herpèsvirus, Calicivirus et Réovirus), ainsi que des bactéries (Chlamydophila, Mycoplasma spp., Bordetella).

Plusieurs populations de chats sont plus à risque d’être infectés :

  • les chats soumis à des situations stressantes (déménagement, absence ou changement de propriétaire, introduction d’un nouvel animal,…)
  • les chats vivant en groupe (chatterie, refuge, chats semi-sauvages,…)
  • les chatons entre 2 et 12 semaines
  • les chats porteurs des virus d’immunodéficience féline (FIV) et/ou de leucose (FeLV).

Points Importants

  • Le coryza est un syndrome regroupant des causes virales et bactériennes. Il est très contagieux et atteint le système respiratoire des chats.
  • Un chat guéri du coryza peut rester porteur de l’agent infectieux pendant de longues années, et être à nouveau contagieux suite à un stress ou une maladie.
  • Le coryza se manifeste par des éternuements, des écoulements oculaires et nasaux, voire une baisse d’état général, et peut parfois mener au décès du chat.
  • Il n’existe actuellement pas de traitement permettant d’éliminer totalement les virus de l’organisme.
  • La vaccination est le meilleur moyen de prévention. Elle n’empêche pas toutes les contaminations mais permet d’en atténuer les signes cliniques.

Quand suspecter un coryza chez le chat ?

Les signes cliniques du coryza du chat sont variables en fonction de l’âge de l’animal et de son état de santé. Après l’infection, la période d’incubation est courte (2 à 5 jours) avant l’apparition de signes cliniques.

Les signes cliniques diffèrent selon les agents infectieux en cause :

  • Herpesvirus, le plus grave, il est à l’origine d’une toux, d’éternuements, d’écoulements oculaires et nasaux (photos 1 et 2), d’une conjonctivite, mais aussi d’une perte d’appétit, d’une fièvre et d’un abattement. Dans les cas les plus graves, ce virus peut être mortel en l’absence d’un traitement adéquat. Il est d’autant plus dangereux qu’il peut persister à l’état latent dans des ganglions de chats en bonne santé et se réactiver suite à un stress, provoquant une réapparition de la maladie.
  • Calicivirus : il provoque également des écoulements oculaires et nasaux ainsi qu’une baisse d’état général, mais aussi et surtout des ulcères dans la bouche (photo 3). Ces lésions buccales sont très douloureuses et induisent souvent une salivation importante (photo 4). Ce virus peut lui aussi persister dans le pharynx des chats sans induire aucun signe et être alors transmis à d’autres chats plus fragiles.
  • Réovirus : par rapport aux 2 virus précédents, il est plutôt bénin, provoquant des larmoiements.

Ces atteintes virales se compliquent fréquemment en infections bactériennes à l’origine d’écoulements purulents au niveau oculaire et nasal.

Jetage muco-purulent chez un chat atteint de coryza  Grave kérato-conjonctivite due à un Herpès virus

  1. Jetage muco-purulent chez un chat atteint de coryza
  2. Coryza du chat. Grave kérato-conjonctivite due à un Herpès virus

Comment confirmer un coryza chez le chat ?

La présence des virus peut être recherchée par méthode PCR réalisée sur des écouvillons conjonctivaux ou buccaux. Cependant la plupart du temps le traitement est mis en place sans diagnostic de certitude, sur la base des signes cliniques observés.

Traitement du coryza chez le chat

Le coryza peut évoluer vers une guérison naturelle en l’absence de traitement chez certains animaux résistants. Chez un chat jeune ou affaibli, il peut à l’inverse s’avérer fatal. C’est pourquoi il est essentiel d’instaurer un traitement lorsque la maladie est confirmée ou fortement suspectée.

Il n’existe actuellement aucun traitement permettant d’éliminer totalement un virus de l’organisme d’un chat infecté. On peut cependant limiter les complications bactériennes par l’administration d’antibiotiques oraux. Un traitement à base d’aérosols contenant des antibiotiques adaptés peut également, par action locale, permettre de fluidifier les sécrétions nasales et ainsi favoriser leur évacuation.

Toute affection ophtalmologique doit être traitée spécifiquement par voie locale (collyre, pommade) ou orale.

Des traitements oraux complémentaires (à base de L-Lysine) peuvent également être essayés pour limiter la multiplication du virus. Des antiviraux (interférons, zidovudine) sont parfois nécessaires dans les cas les plus graves ou récidivant fréquemment, même si leur efficacité n’est à ce jour pas prouvée.

Pour les cas graves, une hospitalisation avec mise sous perfusion et initiation du traitement antibiotique peut être indiquée.

Il est important de noter qu’un chat guéri du coryza peut rester porteur de la maladie pendant de longues années, et être à nouveau contagieux suite à un stress, une mise-bas ou une maladie.

Lésions dans la bouche d’un chat atteint de coryza (ulcères)  Chez le chat, le coryza peut provoquer une salivation importante (ulcères dans la bouche)

  1. Lésions dans la bouche d’un chat atteint de coryza (ulcères)
  2. Chez le chat, le coryza peut provoquer une salivation importante (ulcères dans la bouche)

Comment prévenir le coryza chez le chat ?

Le meilleur moyen de prévention du coryza du chat est la vaccination. Le vaccin agit à la fois contre les Calicivirus, la rhinotrachéite et les Chlamydias (des bactéries qui peuvent aggraver la maladie).

La vaccination contre l’Herpes virus s’effectue à l’âge de 8 ou 9 semaines en deux injections espacées de 3 ou 4 semaines avec un rappel tous les ans. Elle protège le chat contre les signes causés par le virus mais n’empêche cependant pas une contamination ainsi qu’une transmission à d’autres chats.

Quant au Calicivirus, il en existe plusieurs souches différentes dont certaines sont résistantes à la vaccination. Cette dernière ne protège donc que partiellement le chat vacciné.

RÉFÉRENCES

Hernandez J et Poncet C (2012). Maladies respiratoires du chien et du chat. Editions du Point Vétérinaire 401 p

Greene CE (2012). Feline respiratory diseases. In : Infectious diseases of the dog and cat, Fourth edition (Ettinger SJ et Feldmann EC), Saunders-Elsevier, St. Louis, 151-162.

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