Hygiène, soins et éducation chez le chat

COMMENT SAVOIR SI MON CHAT SOUFFRE ?

Chez le chat, la douleur peut être difficile à percevoir pour le propriétaire mais aussi pour le vétérinaire. La quantification de l’intensité de la douleur chez le chat reste actuellement un défi.

Un collège d’expert a permis de dégager un certain consensus autour d’une vingtaine de signes.

La présence de « signes suffisants » indique que le chat est en souffrance. En revanche, ces « signes suffisants » ne sont pas obligatoirement présents. Il faut également se méfier du caractère subjectif de leur appréciation. Les signes cliniques peuvent être subtils et sont souvent attribués, à tort, au vieillissement du chat.

Le changement de comportement : C’est sans doute le signe le plus fréquent mais aussi le plus délicat à détecter et à interpréter. Les principaux changements dans le comportement du chat à rechercher sont :

  • Diminution de l’activité générale
  • Humeur inconstante ou irritation permanente
  • Chat qui fuit, se cache
  • Se frotte moins contre les gens
  • Rechigne à se déplacer
  • Arrêt ou diminution du toilettage
  • Joue moins
  • Evitement des zones très éclairées
  • Diminution ou modification de la prise alimentaire

Les plaintes : Chez le chat, les plaintes sont très irrégulièrement associées à la douleur. Elles sont plutôt associées aux douleurs aiguës et intenses (violent traumatisme par exemple) mais beaucoup plus rares lors de maladies chroniques (arthrose avancée, affections digestives, rénales,…). Des grondements, des gémissements peuvent être une expression de douleur mais attention aussi à ne pas confondre plaintes et vocalises. Certaines affections neurologiques, la sénilité, … peuvent être associées à des vocalises qui expriment plus de la confusion mentale que de la douleur.

Chez le chat, la chlamydiose est responsable d’une douleur oculaire superficielle aiguë

Chez le chat, la chlamydiose est responsable d’une douleur oculaire superficielle aiguë

Comment évaluer la douleur chez le chat ?

La mise en évidence des signes précédents par le maître est évocatrice d’une situation douloureuse mais est en partie subjective. Il vous faut alors en discuter avec les autres membres du foyer pour évaluer leur perception et même ne pas hésiter à faire une petite vidéo des signes anormaux pour ensuite les montrer au vétérinaire.

Pour aider le vétérinaire à évaluer la douleur de votre chat, il vous faudra pouvoir répondre à ces questions :

  • Le comportement et le caractère du chat ont-ils changé ?
  • L’activité, les habitudes du chat ont-elles changé ?
  • L’attitude faciale et les positions du chat ont-elles changé ?
  • L’appétit du chat est-il diminué ?
  • Le chat émet-il des plaintes ?

L’expression faciale et l’attitude : Les modifications de l’expression faciale sont souvent très délicates à interpréter chez le chat. La fermeture des yeux, un blépharospasme peuvent être des signes de douleurs chez le chat, tout comme le léchage d’une zone particulière, une posture voussée ou recroquevillée, une perte de poids. Certains chats douloureux peuvent présenter une démarche anormale, une boiterie, des difficultés à sauter ou réagir anormalement à la palpation ou aux caresses.

Chez le chat hospitalisé, la douleur est régulièrement évaluée.

Chez le chat hospitalisé, la douleur est régulièrement évaluée.

 

Comment gérer la douleur chez le chat ?

Bien sûr, il faudra rechercher la cause de la douleur et si possible y remédier. Dans d’autres situations, si on ne peut pas « supprimer » la cause, l’objectif sera de contrôler la douleur pour assurer au chat une bonne qualité de vie. Pour se faire, on pourra agir à trois niveaux :

Traitement médical de la douleur : Les vétérinaires disposent maintenant de différentes molécules pour gérer la douleur. Les protocoles utilisés dépendent bien sûr de la cause de la douleur, de sa nature, de son intensité, … mais aussi de l’âge du chat. Dans les cas les plus graves, le contrôle de la douleur peut faire appel à l’hospitalisation temporaire du chat.

Prise en charge de la douleur chez un chat hospitalisé.

Prise en charge de la douleur chez un chat hospitalisé.

 

Traitement alimentaire : Il existe maintenant des régimes alimentaires spécifiques particulièrement intéressants pour améliorer la qualité de vie de certains chats souffrant de douleurs chroniques, par exemple, lors d’arthrose, d’affections cancéreuses, … En fonction de la situation, votre vétérinaire vous donnera des conseils alimentaires adaptés ou fera appel à un vétérinaire spécialisé en nutrition.

Hygiène de vie : C’est un élément important. Il a pour but de stimuler l’intérêt chez le chat qui souffre et d’éviter de le laisser évoluer vers un état dépressif. Il faut s’en occuper, jouer avec lui, le manipuler doucement, … Dans bon nombre de douleurs chroniques chez le chat âgé, le recours à différentes techniques de physiothérapie, apporte un réel confort de vie à votre compagnon. Découvrir le service de physiothérapie !

 

Prise en charge de la douleur à Frégis

Parce que la prise en charge de la douleur et du bien-être des chats hospitalisés est essentiel, nous offrons à nos patients :

  • des zones d’hospitalisation dédiées au chat, parfaitement insonorisées, avec une ambiance musicale adaptée et la diffusion de phéromones apaisantes
  • une évaluation systématique de la douleur pendant toute la durée d’hospitalisation à l’aide de critères spécifiques
  • une salle d’attente à l’écart afin d’éviter le stress pour les chats particulièrement sensibles

 

Références : Merola I, Mills DS (2016) Behavioural Signs of Pain in Cats: An Expert Consensus. PLoS ONE 11 (2): e0150040. doi:10.1371/journal.pone.0150040

MON CHAT FAIT SES GRIFFES

Pourquoi le chat « fait ses griffes » ?

Dans la nature, le chat fait ses griffes sur les troncs d’arbre et autres surfaces rugueuses. C’est ainsi qu’il les aiguise et élimine les couches cornées mortes. C’est aussi une méthode de marquage visuel et olfactif (par le dépôt de phéromones) de son territoire. Le plus souvent, il choisira un endroit bien visible et plutôt vertical, proche de ses aires de repos ou d’isolement. S’il y a plusieurs chats dans l’environnement, le comportement de griffade est accentué et les congénères grattent le plus souvent aux mêmes endroits. Le chat retourne généralement sur les mêmes sites pour « rafraîchir » les odeurs. C’est le chat qui choisi son support préféré (bois, sisal, moquette, rotin, …), pas le propriétaire !

Mon chat fait ses griffes à des endroits indésirables. Que faire ?

Faire ses griffes est un comportement naturel du chat qui n’a pas pour cause l’ennui ou pour but de punir son maître. Si votre chat est attiré par un endroit qui ne vous convient pas, il est important d’intervenir le plus tôt possible. Inutile de crier, de mettre le chat sur le support que vous avez acheté en le réprimandant. Vous ne feriez que renforcer le choix d’un endroit inapproprié utilisé en votre absence. Il faut réorienter le comportement de griffade vers l’endroit souhaité et/ou rendre l’endroit interdit aversif pour le chat.

Mon chat fait ses griffes : comment le réorienter vers un endroit adapté ?

Le plus précocement possible, il faut placer un poste de griffade choisi par vous à proximité de l’endroit à éviter. Dès que le chat utilise ce griffoir, on le déplace progressivement de quelques centimètres tous les jours, jusqu’à l’endroit choisi qui doit être de préférence proche de l’aire de repos et de couchage. Si le chat a choisi une tenture, on peut en fixer un morceau sur le poste de griffade souhaité, ou plus simplement, frotter le griffoir avec la tenture pour transférer une partie des phéromones. On peut aussi « apprendre » au chat en lui faisant sortir les griffes et en les frottant sur le support. Il déposera ainsi des phéromones. Il faut parfois renouveler très souvent l’opération pour que le chat apprenne et ne jamais le contraindre (ce qui aurait l’effet inverse).

Mon chat fait ses griffes sur un support inapproprié : comment le décourager ?

En association avec les techniques de réorientation, on peut utiliser des méthodes de découragement. Il faut éviter les punitions directes qui engendrent généralement un comportement anxieux voire la peur des humains. Si le chat est surpris en train de griffer l’endroit inapproprié, on peut le punir en utilisant un spray pour plantes contenant de l’eau. On peut aussi détourner son attention en lui lançant une boule de papier, une balle, … mais il faut être présent et le surprendre ! Il existe des détecteurs de mouvements (Ssscat ®) qui envoient un son quand le chat approche puis de l’air comprimé s’il insiste. La récompense quand il fait ses griffes au bon endroit doit aussi être largement utilisée. L’utilisation parallèle d’un diffuseur de phéromone (disponible au CHV Frégis) est également indispensable pour rassurer le chat.

ANTIBIOTIQUES CHEZ LE CHAT ET ANTIBIORÉSISTANCE

Qu’est-ce qu’un antibiotique ?

Un antibiotique est un médicament permettant de combattre les bactéries responsables de diverses infections.
Cette famille de médicaments est connue depuis le milieu du XX° siècle et a permis de sauver des millions d’hommes et d’animaux.
Mais, comme de nombreux médicaments, leur utilisation peut être associée à certains effets secondaires, variables en fonction de l’espèce animale à laquelle ils sont administrés.
C’est une des raisons pour laquelle ils ne sont délivrés que sur prescription du vétérinaire.
De plus, une mauvaise utilisation peut être responsable du développement d’une antibiorésistance.

L’antibiorésistance

L’antibiorésistance est la faculté développée par les bactéries pour résister à l’action des antibiotiques (photo 1).
De nombreuses situations favorisent le développement de l’antibiorésistance. Les principales sont :
• Utilisation abusive des antibiotiques
• Mauvais usage des antibiotiques : non respect des doses ou des durées de traitements, associations ou changements fréquents d’antibiotiques chez un même animal, …
• Automédication par le propriétaire

Conséquences de l’antibiorésistance chez le chat

A l’occasion d’une maladie infectieuse mal traitée, la bactérie en cause va acquérir la capacité de résister à l’action d’un, plusieurs, voire tous les antibiotiques disponibles. Non seulement la maladie infectieuse va alors se développer, pouvant aller jusqu’à la mort du chat atteint, mais les germes résistants pourront aussi se propager dans l’environnement du chat et être à la source de la contamination d’autres individus, y compris parfois des hommes.

Comment lutter contre l’antibiorésistance chez le chat ?

La lutte contre l’antibiorésistance repose sur deux volets principaux (photo 2) :
• Gestes d’hygiène
La lutte contre les maladies infectieuses commence par une hygiène quotidienne du chat : le laver s’il est sale, désinfecter une plaie éventuelle, nettoyer ses yeux ou ses oreilles, lui faire régulièrement détartrer les dents, …
Le maître doit aussi se laver les mains après avoir fait des soins à son chat, nettoyer régulièrement son panier et ses lieux de vie, …
• Utilisation raisonnée des antibiotiques
En fonction de son examen clinique, c’est votre vétérinaire seul qui peut décider de l’intérêt de prescrire un antibiotique adapté (à la maladie en cause, au chat, …).
Dans un bon nombre de cas, il devra recourir à la réalisation d’examens bactériologiques (photo 3) et à un antibiogramme.
Il vous faudra respecter rigoureusement la prescription : dose, durée, mode d’administration … et ne pas interrompre le traitement, même si l’animal va mieux.

FAIRE VOMIR SON CHAT

Quand faire vomir son chat ?

Faire vomir un chat peut être un geste salvateur mais c’est aussi un acte qui peut être très dangereux, voire fatal.

D’une manière générale, les bonnes indications sont rares et limitées :

  • ingestion récente (moins d’une heure) d’un corps étranger non vulnérant (ex. : ingestion d’un noyau de pêche, d’un morceau de plastique souple, …)
  • ingestion récente (moins d’une heure) d’un produit toxique non irritant

Il est vivement conseillé de ne jamais faire vomir son chat sans avoir pris l’avis du vétérinaire.

Faire vomir son chat : contre-indications formelles et complications

Il ne faut jamais faire vomir un chat dans les situations suivantes :

  • Altération de sa conscience, troubles nerveux, troubles de la déglutition, … Dans ces conditions, il existe un risque très important de fausse-route provoquant alors de très graves bronchopneumonies (photo 1).
  • Ingestion de corps étrangers vulnérants : morceaux de bois (brochettes par exemple), aiguilles, hameçons, plastique dur ou pointu, … Les vomissements risquent de provoquer de graves lésions (perforations digestives en particulier) (photo 2)
  • Ingestion de corps étrangers linéaires : fils, ficelles, rubans, … Si des parties sont déjà passées dans l’intestin, le vomissement peut entraîner de très graves lésions digestives, des perforations, …
  • Ingestion de produits irritants : eau de javel, acides, soude, produits moussants, hydrocarbures, plantes irritantes, … (photo 3)
  • Chatte en gestation

Comment faire vomir son chat ?

Il existe des médicaments spécifiques mais leur usage est très délicat et demande l’expertise du vétérinaire.

L’administration de sel est contre-indiquée. Elle risque de provoquer une intoxication par le sel (œdème cérébral).

En cas d’urgence seulement, l’eau oxygénée 10 volumes peut être utilisée à raison de 1 à 2 ml/kg, par voie orale. Elle provoque le vomissement en 2 à 10 minutes. En cas d’échec, ne pas renouveler.

Attention : Le vomissement provoqué ne permet souvent que l’élimination d’une partie du contenu gastrique. En cas d’intoxication, cela ne dispense donc jamais de consulter d’urgence le vétérinaire.

Dans bien des situations, il faudra préférer le lavage gastrique ou la fibroscopie.

DÉMÉNAGER AVEC SON CHAT

Le déménagement provoque une perte des repères chez le chat

Le chat est une espèce très attachée à son environnement et la désorganisation de son milieu est très déstabilisante. Ses marques (phéromones), ses lieux d’observation et de repos, ses trajets, … disparaissent et le chat perd brutalement ses repères.

Le stress est particulièrement important chez les chats âgés ou anxieux et peut aller jusqu’à engendrer des troubles du comportement : marquage urinaire, griffade, refus des contacts, reste caché sous un meuble, …

Anticiper le déménagement et préserver le chat de l’agitation

Il peut être préférable de soustraire le chat à l’agitation des cartons que l’on prépare dans l’ancien appartement ou que l’on déballe dans le nouveau. Confier le chat jusqu’à ce que le nouveau lieu de vie soit complètement installé est une solution.

L’arrivée du chat dans les nouveaux locaux

Pour créer ses nouveaux repères, il lui faudra environ 3 semaines.

Pour lui faciliter la tâche, il est souhaitable de lui choisir une pièce calme dans laquelle il pourra faire ses marquages. Il faut lui mettre sa litière, de l’eau, des jouets, son panier, … et lui rendre visite régulièrement.

Il faut aussi lui aménager des cachettes et des zones d’observation en hauteur. Il ne doit pas être dérangé pendant plusieurs heures. Il pourrait même être agressif, tellement le stress est important.

Au bout de 10-15 jours, on peut lui donner accès au reste de la maison. L’exploration totale peut durer 3 mois.

L’utilisation de phéromones de synthèse (disponibles chez votre vétérinaire) facilite cette phase. On peut aussi recueillir les propres phéromones du chat en frottant doucement avec une compresse les commissures faciales jusqu’à la base des oreilles puis les frotter sur les nouveaux meubles.

Démarches administratives

N’oubliez surtout pas de signaler votre changement d’adresse au fichier d’identification féline qui vous retournera une nouvelle carte.

COMMENT PRENDRE LA TEMPÉRATURE DE SON CHAT ?

Température corporelle et valeurs normales chez le chat

La température corporelle normale du chat est supérieure à celle de l’homme. Elle se situe entre 38° et 39°C.

Divers paramètres sont susceptibles de faire varier la mesure de la température corporelle du chat, ou sa valeur : l’heure de la journée, l’activité du chat, l’endroit du corps où on fait la mesure, …

Comment prendre la température chez le chat

Chez le chat, il est conseillé de prendre la température au niveau rectal.

On utilise un thermomètre rectal classique. Il est préférable de l’humidifier ou de l’enduire de vaseline avant introduction.

Fièvre, hyperthermie et hypothermie chez le chat

  • Fièvre
    C’est un état dans lequel l’organisme du chat élève sa température corporelle. La fièvre est une des composantes de la réaction inflammatoire de l’organisme, notamment pour lutter contre les infections. Il ne faut pas confondre la fièvre avec l’hyperthermie.
  • Hyperthermie
    On parle d’hyperthermie lorsque la température corporelle est supérieure à la normale. Il ne faut pas confondre l’hyperthermie avec la fièvre. L’hyperthermie résulte d’une accumulation de chaleur exogène : coup de chaleur par exemple.

Hypothermie
C’est une situation dans laquelle la température d’un chat est anormalement basse et ne permet plus d’assurer correctement les fonctions vitales.

COHABITATION ENTRE CHATS : INTRODUIRE UN NOUVEAU CHAT

Le chat est un animal plutôt solitaire

Si le chat chasse seul et est plutôt un animal solitaire, une grande majorité apprécie la compagnie (d’un humain, d’un chien, d’un autre chat, …) mais, pour le chat, la compagnie doit être agréable et choisie. Il doit aussi pouvoir s’y soustraire à tout moment.

Chaque chat doit avoir accès à un lieu de repos où il peut dormir mais aussi surveiller son entourage.

Le chat n’est pas un animal qui éprouve le besoin intense de vivre avec un congénère.

Les relations entre chats dans le foyer familial

Selon les individus, leurs tempéraments et le contexte environnemental, les relations entre des chats vivant sous le même toit peuvent prendre trois aspects : la tolérance, l’affection profonde, l’aversion totale.
Les chatons issus d’une même portée et qui restent ensemble ont généralement des liens d’attachement forts.

L’arrivée d’un nouveau chat dans le foyer

L’introduction d’un nouveau chat dans le foyer doit respecter certaines règles pour éviter que la cohabitation avec le chat déjà résident ne pose trop de problèmes.

En appartement et sans accès à l’extérieur, plus la surface est petite, plus le risque de conflit est important.

L’idéal serait que le chat résident choississe son nouveau compagnon, ce qui est rarement possible.

Introduire un chat entier (ou un jeune chaton non encore stérilisé) va particulièrement troubler le chat résident à cause de ses odeurs et de ses comportements. Il est donc préférable d’introduire un chat stérilisé.

Les précautions à prendre

Quand un nouveau chat arrive, il est essentiel de le laisser une semaine seul dans une pièce, avec sa litière, de l’eau, de quoi dormir, … Il faut lui rendre régulièrement visite. Le résident va ainsi pouvoir s’habituer à son odeur et à une future cohabitation.

RACES DE CHAT : GÉNÉRALITÉS ET MALADIES

Quelques définitions

Certaines races pouvant présenter une prédisposition à certaines affections, pour éviter des confusions et en comprendre la signification, certaines notions sont importantes.

Prédisposition raciale

Risque plus élevé de voir apparaître une affection dans une race donnée, sans pour autant qu’il y ait obligatoirement une notion d’hérédité. C’est parfois le mode de vie qui est en cause :

  • un chat persan qui vit en appartement au 3° étage à un risque plus élevé de se faire une fracture en passant par la fenêtre qu’un Sacré de Birmanie qui vit en rez-de-chaussée.
  • un chat de gouttière vivant dans un club hippique risque plus de faire des hémorragies (utilisation fréquente de raticides anticoagulants) qu’un Siamois vivant en appartement.

Congénital, génétique ou héréditaire

Maladie congénitale : elle est présente à la naissance. Elle n’est pas obligatoirement héréditaire (exemple : « accidents » pendant la gestation tels que contact de la mère avec des toxiques, des médicaments, des maladies infectieuses, … pouvant être responsables de malformations et anomalies diverses).

Maladie génétique : due à une anomalie de la structure ou du fonctionnement d’un ou plusieurs gènes. Si elle est souvent transmise à la descendance, à la base, elle n’est pas obligatoirement d’origine héréditaire :

  • Une mutation génétique peut survenir sur un individu d’une portée alors que les autres chatons et les parents sont normaux.
  • La transmission d’une anomalie génétique est parfois complexe, dépendante d’un chromosome sexuel, … et n’est pas donc forcément systématique.

Maladie héréditaire : conséquence d’une (ou plusieurs) anomalie génétique transmise (de façon systématique ou non selon les cas) par les parents à un (ou plusieurs) embryons de la portée. La maladie est donc présente à la naissance (et même au moment de la conception). En revanche, elle ne s’exprime parfois que tardivement au cours de la vie de l’animal.

Santé, maladies et prédisposition raciale

Pour chaque race, vous trouverez une rubrique santé avec les prédispositions d’une race à certaines maladies. Lorsqu’il est connu, le risque par rapport à la population féline générale est précisé. Mais attention à bien interpréter ces données et à ne pas vous  affoler ou dénigrer la race :

  • Certaines maladies signalées peuvent être très rares (quelques cas décrits).
  • Les données médicales sur le sujet sont en constante évolution
  • La prédisposition ne touche parfois que quelques lignées ou ne sont signalées que dans certains pays
  • Si pour certaines races la liste est longue, c’est souvent parce qu’il s’agit d’une race très répandue et très étudiée. C’est par exemple le cas du Persan, du Siamois, … qui ne sont pas pour autant des chats globalement plus malades que les autres.

Certains clubs de race ont par ailleurs des programmes de dépistage et d’étude de ces affections. Le CHV Frégis participe à certains d’entre eux. Lorsque nous en avons connaissance, ils sont mentionnés. Ces programmes sont essentiels notamment pour l’étude de certaines maladies orphelines de l’homme et, à terme, pour la mise en place de traitements destinés aussi bien à l’homme qu’à l’animal.

La plupart du temps, ces informations vous renvoient vers une fiche info-santé. La consulter est un bon moyen de connaître les signes qui peuvent vous faire suspecter la présence de la maladie concernée et consulter sans délai.

Caractéristiques par race : standard, mode de vie, aptitudes,…

Pour chaque race, les principales caractéristiques du standard sont décrites. Pour avoir plus de détails, les dernières modifications officielles, … il peut être utile de consulter le standard détaillé auprès du Club de la race concernée.

Des précisions vous sont données sur le caractère, les aptitudes, l’histoire de la race, … mais aussi des conseils sur l’éducation, le mode de vie,…

La durée de vie

Des études scientifiques ont été menées pour déterminer, dans un certain nombre de races, la durée de vie médiane et maximale des sujets étudiés. Lorsque ces chiffres sont disponibles, ils sont indiqués sur la fiche de la race. La médiane correspond, pour une race donnée, à l’âge pour lequel la moitié des sujets sont décédés, l’autre moitié étant encore vivante (les chances pour un individu pris au hasard d’être en vie avant que ce délai soit atteint sont de 50 %).

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