Syndrome de privation chez le chien : comprendre et prévenir

Qu’est-ce qu’un syndrome de privation chez le chien ?

Le syndrome de privation est un trouble du développement caractérisé par l’incapacité du chien à s’adapter à son environnement.

Le chien présente des réactions de peur intense en réponse à des stimuli normaux de son environnement (bruits du quotidien, humains, …).

Parfois, l’envahissement par la peur est tel que l’objet de la peur n’est plus identifiable : le chien émet alors des signaux de peur dès qu’il est dans un environnement autre que son lieu de vie.

Signes cliniques et manifestations comportementales du syndrome de privation du chien :

Les manifestations comportementales correspondent à l’expression de la peur dans les 3 formes qu’elle peut revêtir : Freeze (se glacer), Flight (s’enfuir), Fight (se battre).

Ainsi le chien peut présenter les signes suivants : inhibition, évitement, fuite, parfois des agressions visant à faire fuir l’objet de sa peur.

Ces signes comportementaux sont accompagnés de manifestations neuro-végétatives : tremblements, mictions, défécations, mydriase.

Dans sa manière d’explorer l’environnement, la peur du chien peut se traduire par des postures caractéristiques : posture d’expectative et posture d’exploration statique.

Parfois le niveau d’envahissement par la peur est tel que l’inhibition du chiot est maximale : il refuse de sortir en promenade, reste couché, joue peu, ne fait ses besoins ou ne mange que lorsqu’il n’y a pas de bruit autour. Ce sont les signes qui accompagnent un état dépressif, stade le plus sévère de cette affection.

Motifs de consultation lors de privation chez le chien :

Le principal motif de consultation est la peur.

On retrouvera également fréquemment : difficultés lors des promenades car le chiot ne veut pas avancer, puis peut soudainement tirer pour s’enfuir car il vient d’être surpris par un bruit particulier.

La malpropreté, l’agressivité vis-à-vis des humains ou de certaines catégories d’humains sont aussi des motifs fréquents de consultation.

Les consultations sont fréquentes à la puberté car de nombreux chiots jusqu’alors « timides » vont adopter des conduites agressives plus efficaces leur permettant de tenir à distance ce qui les effraye une fois qu’ils se sentent plus surs d’eux. Ainsi l’apparition d’aboiements et de grognements sur des tiers lors des promenades pourra être l’objet de la demande.

Comment explique-t-on le développement d’un syndrome de privation chez le chien ?

Comme dans tous les troubles du développement, un support génétique est fortement suspecté.

A cela, il faut ajouter une différence trop importante entre les conditions de développement initiales du chiot avant 3 mois et ses conditions de vie après adoption. Un chiot élevé à la campagne dans une ferme où peu de visiteurs sont venus, qui serait adopté par une famille habitant en milieu urbain aura beaucoup plus de chances de développer ce trouble.

En effet, pendant la période de sociabilisation, la maturation sélective permet la mise en place du filtre sensoriel. Lorsque ce dernier est de mauvaise qualité, le chiot présente des réactions de peur à toute nouvelle situation et ses capacités d’adaptation sont fortement diminuées.

Selon le niveau d’atteinte, on observera ainsi des chiots ayant peur de quelques bruits ou de certains types de personnes pouvant aller jusqu’à une peur de tous les humains sauf les membres de la maison ou de n’importe quel environnement autre que leur lieu de vie.

Pronostic du syndrome de privation du chien

Le moment de mise en place du traitement est crucial comme pour tous les troubles du développement car la plasticité cérébrale est plus grande avant la puberté. Ainsi, le pronostic peut être très bon pour un chiot dont le traitement démarre avant la puberté et qui vit dans une maison sans enfants, mais peut devenir réservé pour un chien de grand format dont la prise en charge démarre à l’âge adulte et qui vit au contact de personnes vulnérables.

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