Thromboembolie aortique (caillot sanguin) chez le chat : symptômes et premiers secours

Qu’est-ce qu’une thromboembolie aortique chez le chat ?

Une thromboembolie aortique chez le chat est le résultat de la formation d’un thrombus (ou caillot sanguin) puis de sa migration dans l’organisme. Chez le chat, les thrombo-embolies sont le plus souvent la conséquence de diverses maladies cardiaques, et notamment d’une myocardiopathie hypertrophique ou CMH. Néanmoins, elle peut aussi se rencontrer dans d’autres circonstances : hyperthyroïdie, cancers, …

Points Importants

  • Une thromboembolie est un accident le plus souvent brutal, très douloureux et lié à la migration d’un caillot dans l’organisme
  • Chez le chat, le signe le plus fréquent est une paralysie brutale des membres postérieurs
  • Dans la majorité des cas, une thromboembolie féline est la conséquence d’une maladie cardiaque, mais parfois aussi d’un cancer
  • La thrombo-embolie féline est une urgence vraie qui nécessite hospitalisation d’urgence, réanimation générale et traitement de la douleur

Quand suspecter une thromboembolie aortique chez le chat ?

La forme la plus classique est une forme aiguë qui touche les artères des pattes postérieures. On parle de thrombo-embolie aortique ou aortico-iliaque. Brutalement, le chat présente une douleur extrême, une grande gêne respiratoire, le ou les membres touchés deviennent durs et douloureux. Le chat peut se mettre à boiter mais le plus souvent il est paralysé des postérieurs. Parfois un seul membre est atteint. Ca peut également être une patte avant. Le caillot peut aussi « boucher » d’autres artères au niveau du cerveau, des reins, …

Dans les jours qui précèdent l’accident, certains chats sont fatigués ou peuvent présenter une petite boiterie, quelques vomissements, … mais chez la plupart, l’accident est soudain et sans signe d’alerte.

Comment réagir face à une thromboembolie aortique chez le chat ?

La thrombo-embolie est une urgence vraie, extrêmement douloureuse. Elle nécessite une hospitalisation d’urgence et une réanimation médicale dont les objectifs seront avant tout de calmer durablement la douleur et de stabiliser l’état du chat.

Dans un tel contexte, l’hospitalisation d’urgence est donc la règle. Dès que l’état général le permet, des examens complémentaires pourront être mis en œuvre pour recherche la cause de la thrombo-embolie : électrocardiogramme, Doppleréchographie cardiaque, bilan sanguin, …

 

Thrombus (ou caillot de sang) situé à l’intérieur du cœur d’un chat
Thrombus (ou caillot de sang) situé à l’intérieur du cœur d’un chat (double tête de flèche). Un fragment du caillot peut partir obstruer un vaisseau à tout moment

Thromboembolie féline (TEF) touchant les deux postérieurs
Thromboembolie féline (TEF) touchant les deux postérieurs. Le chat s’est brutalement paralysé
 
Thromboembolie féline (TEF)
Thromboembolie féline (TEF) : quelques jours après l’accident aigu, apparition d’une zone de nécrose cutanée, due au manque de sang dans le membre atteint
 

Quelle est le pronostic d’une thromboembolie aortique chez le chat ?

Le pronostic de la TEF en phase aiguë est toujours sérieux. Il sera fonction du type de TEF mais également de la maladie responsable. Le pronostic est toujours plus sérieux si plusieurs membres sont touchés, si la paralysie est importante, s’il existe un trouble du rythme cardiaque ….

L’évolution pendant l’hospitalisation sera un élément important du pronostic, en particulier l’amélioration de la rigidité musculaire, de la locomotion, … La récupération peut être totale ou seulement partielle et demande généralement 4 à 6 semaines.

Des risques de récidive sont possibles, c’est pourquoi il est essentiel de rechercher la cause initiale et, lorsqu’il s’agit d’une maladie cardiaque de l’identifier et de la traiter avec précision.

Comment se traite une thromboembolie aortique chez le chat ?

Le traitement idéal de la TEF en phase aiguë reste à découvrir. Les grands axes du traitement reposent sur la réanimation médicale, la lutte contre la douleur et les traitements anticoagulants.

Les thrombolytiques (qui permettrait de « dissoudre » le caillot) sont décevants et même dangereux. Ils sont abandonnés, tout comme la chirurgie qui visait à « retirer » le caillot de sang.

L’utilisation d’anticoagulant est importante pour limiter les risques d’aggravation ou de récidive. Plusieurs molécules sont utilisables, dont certaines à base d’aspirine, mais leur utilisation chez le chat doit être très prudente et raisonnée.

 

RÉFÉRENCES

CORLOUER JP – Les cardiopathies - In : Rousselot JF, Corlouer JP et coll. - La cardiologie au quotidien – Guide pratique Vétoquinol – 2010, 156 p

CORLOUER JP - Thromboembolie féline – 15th FECAVA EUROCONGRESS – Lille 27-29 novembre 2009

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