Si le blocage n’est pas corrigé spontanément par l’animal, la réduction se fait manuellement sous anesthésie.
L’affection devenant chronique, on observe alors une fonte des muscles masticateurs donnant souvent un faciès très particulier à l’animal.
Comment confirmer le diagnostic de la dysplasie temporo-mandibulaire chez le chien ?
L’examen clinique général ne montre généralement aucune anomalie.
Lorsque le chien est présenté au moment d’une crise, la bouche est bloquée en position ouverte. Le diagnostic se fait alors par la palpation des articulations de la mâchoire.
Lorsque la dysplasie temporo-mandibulaire est présente depuis longtemps, les muscles masticateurs sont peu développés mais une fibrose des tissus environnants ainsi qu’une inflammation chronique peuvent s’installer : la palpation des repères osseux devient alors plus difficile.
Une manipulation de la mâchoire sous sédation ou sous anesthésie est souvent nécessaire.
Des radiographies du crâne peuvent mettre en évidence cette affection mais de nombreuses incidences sont nécessaires et l’interprétation des images est très difficile.
Le scanner est l’examen de choix pour le diagnostic, mais aussi pour évaluer les modifications engendrées par cette instabilité articulaire (développement d’arthrose).
Lors d’un diagnostic précoce, les anomalies peuvent être plus subtiles. Il faut alors réaliser le scanner lors d’un épisode de crise durant lequel la bouche est bloquée en position ouverte.
Traitement de la dysplasie temporo-mandibulaire chez le chien
Il se fait sous anesthésie générale par des manipulations appropriées de la mandibule destinées à replacer l’articulation dans sa position normale. On place ensuite une muselière pour empêcher le chien d’ouvrir trop grand sa bouche et éviter ainsi une rechute immédiate. Cependant, une récidive à long terme est courante.
Lors de luxations fréquentes, le traitement est chirurgical et deux techniques sont possibles (résection partielle de l’arcade zygomatique ou résection du processus coronoïde mandibulaire)